Objets de morcellement irrégulier par le pouvoir politique, plusieurs des somptueux bâtiments érigés à Niamakoro-Diallobougou pourraient être réduits en poussière dans les prochains jours. L’espace, de source bien introduite, se retrouve à nouveau dans la mire des Aéroports du Mali, qui n’a de cesse d’alerter sur sa détermination à disposer de la totalité de sa propriété, soit plus 9000 hectares consignés dans les archives. Les nombreux pourparlers et transactions entre l’Etat et la Mairie du District, semble avoir buté contre l’irrévocable détermination de l’ASECNA à faire observer les prescriptions sécuritaires du domaine aéroportuaire.
Il nous revient, de source bien introduite, que pour ce faire environ 300 millions de nos francs sont déjà disponibles pour une première phase de démolition pouvant intervenir dans les jours à venir. Autant dire que l’opération ne sera que partielle en attendant et concernera que des zones spécifiquement identifiées comme des dangers potentiels pour les atterrissages et les communications entre les équipages et les assistances aéronautiques. Une équation de haute sensibilité pour les pouvoirs publics quand on sait que la zone litigieuse est essentiellement occupée par la communauté nordiste victime de la crise et que certains partenaires des Aéroports du Mali menacent de se faire rembourser les milliards qu’ils y ont investis si la zone aéroport du Mali se soustrait aux normes internationales.