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Mopti : Le monde scolaire sensibilisé sur le « genre et les violences basées sur le genre »
Publié le samedi 22 fevrier 2020  |  MINUSMA
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© Autre presse par DR
Formation sur le genre et les violences basées sur le genre (VBG).
Le 7 février dernier, la cheffe de bureau régional de la MINUSMA à Mopti, Fatou Dieng Thiam, a remis des certificats de participation aux 60 participantes à l’atelier de formation sur le genre et les violences basées sur le genre (VBG).
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Le 7 février dernier, la cheffe de bureau régional de la MINUSMA à Mopti, Fatou Dieng Thiam, a remis des certificats de participation aux 60 participantes à l’atelier de formation sur le genre et les violences basées sur le genre (VBG). Elles sont originaires de la commune urbaine de Mopti et de la commune rurale de Fatoma, à plus ou moins 6 kilomètres de la ville de Mopti. Une initiative de l’Unité Genre de la Mission des Nations Unies au Mali, conduite en collaboration avec l’Association Diam-Naati et la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

Fatou Dieng Thiam a fait un exposé sur la violence sexuelle en situation de conflit armé. Pendant plus d’une heure, elle a sensibilisé et informé les femmes afin que ces dernières puissent mieux connaître et comprendre la violence basée sur le genre, leurs causes et leurs conséquences.

Au nombre des sujets abordés au cours de la rencontre de deux jours, mentionnons les typologies des VBG et VBG en milieu scolaire – conséquences et solutions, les violences sexuelles liées aux conflits, entre autres. « Le sujet est d’actualité et valait bien la peine d’être exploré et en profondeur. C’est ce qui vient d’être fait pendant ces deux jours », a indiqué Dr Dolo Fatoumata, assistante psychosociale à l’Association pour la Promotion de la Santé de la Mère et de l’Enfant (IAMANEH-Mali) qui participait à ladite activité en qualité de facilitatrice.

Genre et violences basées sur le genre : une réponse opportune et décisive de la MINUSMA

Les discriminations motivées par le genre restent, malheureusement, une réalité dans la région de Mopti en proie à une importante recrudescence de la violence. Selon les données collectées en 2018 sur les violences déclarées, le nombre des cas relatifs au viol, à l’agression sexuelle, à la violence physique, au déni de ressources et d’opportunité, à la violence psychologique et émotionnelle, et au mariage d’enfants est très élevé. Ces cas touchent plus de femmes et d’enfants que d’hommes.

Malgré tous les efforts fournis par les pouvoirs publics et ses partenaires, les violences à l’égard des femmes et des enfants, surtout en milieu scolaire, persistent et provoquent des souffrances sexospécifiques au sein des communautés.

La tenue de cette rencontre qui a mis autour d’une table plusieurs femmes des différentes communautés est une réponse opportune et décisive de la MINUSMA à travers son Unité Genre à ce « fléau qui doit être combattu en s’appuyant sur le respect des droits humains », a soutenu Dr Dolo Fatoumata.

En vue d’accroître son engagement pour la protection et la promotion des droits des femmes et une plus grande plaidoirie contre les violences basées sur le genre, l’Unité Genre de la MINUSMA a initié une série de séances de sensibilisation et d’information sur le genre et les violences basées sur le genre dans cinq (5) localités de la région, notamment Bandiagara, Bankass, Djenné, Fatoma, et Mopti. Le village Artisanal de Mopti a été choisi pour accueillir le 6 février 2020 la cérémonie d’ouverture à laquelle ont assisté le Préfet du Cercle de Mopti, les Maires de la commune urbaine de Mopti et celui de la commune rurale de Fatoma.

L’atelier sur les violences basées sur le genre : sonnette d'alarme

Mme Aïssata Cissé, mariée et mère de 4 enfants, a pris une part active à cette rencontre qui a suscité une prise de conscience de la nécessité de créer une synergie d’action en vue de partager des informations sur les causes et les conséquences des violences basées sur le genre. « C’est une rencontre de réveil pour moi de savoir que la violence à l'égard de nous femmes porte atteinte à nos droits humains et constitue un sérieux obstacle à l'égalité, au développement et à la paix », confesse-t-elle après avoir suivi un module présenté par la Cheffe du Bureau de la MINUSMA. Elle reconnait que « parler de la sexualité, sans compter du viol, est encore un tabou dans nos nombreuses familles » et se pose la question de savoir comment dénoncer un bourreau qui vit dans un même quartier ou environnement que sa victime. Heureusement pour Mme Aïssata Cissé, cette interaction avec les formateurs a servi à faire la lumière sur la voie à suivre pouvant permettre à préserver la dignité d’une femme et/ou fille violée ou violentée.

« Les violences basées sur le genre ne sont pas un phénomène nouveau dans notre société », a reconnu Dr Dolo Fatoumata, assistante psychosociale à IAMANEH-Mali, mais selon elle « ce fléau s’est accentué avec la crise que traverse notre région ».

Les participantes découvrent les différents instruments relatifs à l’égalité des genres

Les participantes à l’atelier ont également pu être renseignées au sujet de la Charte des Nations Unies (1945) qui dans son préambule proclame la foi des peuples dans les droits fondamentaux de l’homme, la dignité et la valeur de la personne humaine et l’égalité des droits des hommes et femmes, la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), qui stipule en son Article 1 que : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (1979), et sur les résolutions de conférences mondiales sur les femmes, certaines déclarations de l’Assemblée générale et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’Unité Genre de la MINUSMA en face à face avec le monde scolaire sévarien

La semaine du 6 au 10 février 2020, l’Unité Genre de la MINUSMA a conduit des rencontres en face à face avec des élèves, des étudiantes et étudiants de l’école Le Flamboyant, l’Ecole technique Saint Joseph, et le Centre de formation technique Sory Konaté. De nombreux parents d’élèves rehaussèrent aussi de leur présence les séances d’information et de sensibilisation qui étaient focalisées le genre et les violences basées sur le genre en milieu scolaire, mais aussi sur le mandat de la MINUSMA dans le centre du pays.

Baba Diakité, conseiller pédagogique à l’école Le Flamboyant depuis 2000, exige que « les enseignants qui abusent des enfants et des adolescents puissent subir la rigueur de la loi ».

La Police des Nations Unies/UNPOL, les Observateurs Militaires et le Bureau de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de la MINUSMA ont collaboré étroitement avec l’Unité Genre au succès de ces séances d’information et de sensibilisation qui ont réunies plus de 711 participants, dont 345 hommes et 366 femmes/filles.
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