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L’association ‘’dental wuwarbe’’ et la jeunesse tabital pulaku l’ont révélé : 56 civils tués par les FAMa, 21 disparus, 2 blessés et 22 Peuls détenus de décembre 2019 à février 2020
Publié le lundi 2 mars 2020  |  L’Indépendant
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L’Association » Dental Wuwarbe » et la jeunesse Tabital Pulaku ont animé, le week-end dernier, une conférence de presse pour protester contre les arrestations et assassinats des populations civiles dans les cercles de Niono et de Ténenkou. Une occasion pour les conférenciers de révéler que 56 civils ont été tués par les FAMa, 21 disparus, 2 blessés et 22 détenus parmi les Peulhs, du 19 décembre au 16 février 2020.

Les deux associations, dans une déclaration commune, estiment que la communauté peule souffre, depuis 2015, des arrestations arbitraires et traitements dégradants. Elles accusent ouvertement les Forces Armées Maliennes d’être à la base de ces actes malgré le fait que ces populations leur apportent un soutien moral.

Elles dénoncent une dégradation de la situation sécuritaire depuis le 19 décembre 2019. Sékou Ba, maire de Nampala et Secrétaire l’Association »Dental Wuwarbe », a égrené des séries de tueries dont les FAMa seraient imputables. Selon lui, les FAMa ont arrêté, le 19 décembre, à Malémana, dans la commune de Dioura, 26 personnes, qui sont jusqu’à ce jour portées disparues, malgré les assurances du gouvernement. Il révèle qu’une patrouille des Forces Armées, basées à Diabaly, a tué, le 30 janvier dernier, à Doumguel, un boutiquier, blessé un autre et arrêté 5 autres personnes dont on est toujours sans nouvelles. Le 3 février, poursuit-il, une autre patrouille a tiré sur un berger puis arrêté deux autres à Kogoni-Peul. Il souligne qu’un Conseiller communal, grand-frère d’un des jeunes arrêtés, en partance pour Ségou, a été appréhendé à Diabaly et est mort au cours de son transfèrement à Niono, dans des circonstances non élucidées.

Le conférencier a dévoilé que 29 personnes ont été arrêtées le 7 février dernier, à Massabougou, dans la Commune de Dogofri. Parmi celles-ci 7 ont été tuées, selon lui. Il indique aussi que trois personnes, dont l’Imam, le Chef de village et son fils ainé, ont été tuées, le 9 février, dans le village de Sabaribougou et que d’autres personnes ont été arrêtées puis tuées à Sinko Rangabé, Nampala, Belidanedji (commune de Diabaly). » Après chaque attaque terroriste contre les FAMa, celles-ci mènent des représailles contre les populations civiles de la communauté peule « , a-t-il déploré. Ces deux regroupements peulhs appellent, à cet effet, à la cessation de cet amalgame.

Au total, elles résument que, du 19 décembre 2019 au 16 février 2020, 56 civils peulhs ont été tués, 21 disparus, 2 blessés laissés sur place et 22 détenus à Bamako et Ségou.

Cette situation a conduit, selon Sékou Ba, 700 familles à se réfugier à Fassala (Mauritanie) et 500 familles à se déplacer dans la commune de Nampalari (Mali). Les populations des trois communes concernées (Sokolo, Diabaly et Dogofri), à travers ces deux associations, demandent plus de sécurité. Elles exigent la cessation immédiate des arrestations arbitraires et les tueries des peulhs par les FAMa, la libération des personnes arrêtées, la traduction devant les juridictions compétentes des responsables de ces crimes. Elles réclament aussi la restitution des biens dérobés aux populations et la prise des mesures pour le rétablissement de la confiance entre elles et les militaires, entre autres.

M.S.C

Source : l’Indépendant
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