C’est un bras de fer qui ne dit pas son nom. Pour trouver un successeur au tchadien Mahamat Saleh Annadif, l’actuel patron de la MINUSMA, la France et les Etats Unis chacun de son côté impose son homme. Une situation qui crée la tension entre ces deux puissances militaires à ce jour.
Selon des sources bien introduites à l’ONU, les États-Unis tentent d’imposer leur candidat à la tête de la Minusma mais aussi plaident pour une baisse des effectifs de l’opération de maintien de la paix. Des exigences qui agacent Paris. La France ne voudrait pas d’une candidature américaine à la tête de la MINUSMA selon ces mêmes sources. Washington critique beaucoup le représentant spécial du secrétaire général (RSSG) des Nations unies pour le Mali, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif alors que celui-ci est toujours en poste. Selon toujours la même source, Washington tente d’imposer son propre candidat à la tête de la mission onusienne qui n’est autre que David Gressly. Ce dernier est l’actuel n°2 de la Monusco, la mission de l’ONU en RDC. Ce diplomate américain bien introduit dans les arcanes onusiens et du contexte malien pour avoir été patron du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Mali.
Alors que le départ de Mahamat Saleh Annadif, ancien ministre des Affaires Etrangères tchadien et RSSG au Mali depuis 2015, semble quasi acté. Le nom de son potentiel successeur fait l’objet d’intenses tractations. Paris ne semble pas favorable au choix américain qui est (…)