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Le général Lecointre nuance la position de Paris sur les négociations avec les Djihadistes : « Il y a un positionnement de principe de la France…cela ne veut pas dire qu’on ne négocie pas avec un ennemi »
Publié le mardi 15 decembre 2020  |  Le Soir de Bamako
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© Autre presse
Mission européenne au Mali : Général François Lecointre pressenti commandant
Photo : François Lecointre
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Le Chef d’Etat-major français, le Général François LECOINTRE a achevé une visite de 48 heures le 11 décembre 2020 au Mali. Le Général a commencé sa visite au nord sur le théâtre d’opération de la force Barkhane. La deuxième étape de son séjour était à Bamako où il a rencontré le Président, Bah N’DAW et le vice-président, le Colonel Assimi GOITA.

Le Chef d’Etat-major français a rencontré des soldats français et leurs partenaires des forces armées maliennes. Occasion de faire le bilan des opérations militaires un mois avant l’anniversaire du sommet de Pau, le 13 janvier prochain, date à laquelle pourrait être annoncée une évolution du format de l’intervention française.

Après ces 48 heures de visite au Mali, le Chef d’Etat-major français, le Général LECOINTRE s’est exprimé sur la Radio France Internationale (Rfi) où il admet, semble-t-il, la possibilité de dialoguer avec les djihadistes.

“Il y a effectivement un positionnement de principe de la France qui considère qu’on ne négocie pas avec des terroristes. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on ne négocie pas avec un ennemi”, a-t-il répondu à Radio France Internationale (RFI) qui l’interrogeait sur la possibilité de dialoguer avec les groupes armés djihadistes qui sévissent au Sahel.

Il a indiqué ceci : « Si l’on veut s’entendre un jour, s’entendre avec quelqu’un qu’on a combattu, il faut être capable de choisir le bon partenaire avec lequel s’entendre, celui qui est représentatif, qui est légitime ».

“Et donc cela posera un jour la question d’un accord politique qui se fera avec des gens qui à un moment ou à un autre ont été les ennemis de la force Barkhane, les ennemis des forces armées maliennes”, a-t-il ajouté. “Ce n’est pas un choix des militaires, c’est un choix des politiques, à commencer par les politiques maliens”, a-t-il souligné.
Ces propos paraissaient nuancer la position de la France sur les négociations avec les groupes djihadistes qui rodent dans le Sahel. Le mois d’octobre dernier, la France et les nouvelles autorités de la Transition du Mali ont affiché leur désaccord sur un éventuel dialogue avec les groupes djihadistes. La France à travers son ministre des Affaires Etrangères, Jean Ives LEDRIAN a rejeté fermement tout dialogue avec les groupes terroristes liés à Al-Qaida ou l’organisation Etat Islamique. Alors que le Premier ministre Moctar OUANE optait pour un dialogue national inclusif…
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