Les responsables du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) étaient face à la presse, le dimanche 13 décembre 2020, à Bamako pour non seulement dénoncer les irrégularités dans la lutte contre la pandémie de covid-19 au Mali, mais aussi inviter les autorités maliennes à outiller les agents de santé qui sont en première ligne dans la lutte contre la maladie. Selon les conférenciers, depuis le début de la maladie au Mali en mars 2020 à nos jours, 150 agents de santé ont été infectés par la covid-19 dont 5 décès.
Cette conférence de presse était animée par la présidente du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM), Dr. Katilé Mouminatou Koné, du vice-président du CNOM, Dr. Alkadri Diarra, du point focal covid-19 au CNOM, Dr. Alou Macalou, en présence des autres membres du CNOM comme Dr. Adama Issa Koné. Selon la présidente du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM), Dr. Katilé Mouminatou Koné, il y a des difficultés dans la lutte contre la pandémie de covid-19 au Mali comme l’insuffisance criarde du personnel pour la prise en charge des cas surtout en réanimation ; l’insuffisance de centres de prise en charge ; le retard d'indemnité de prise en charge à 5 mois ; le non payement du personnel de prise en charge lors du confinement dans les hôtels depuis mai et juin ; le retard des résultats de prélèvements pour le diagnostic ; l’insuffisance de kit de prélèvement ; l’insuffisance d'équipements de réanimation ; le non respect de l'éthique dans la transmission des résultats ; la non prise en charge du volet psycho-social.
Comme proposition de solutions, la conférencière a invité les autorités maliennes à appliquer les directives de la prévention de COVID-19 ; à décentraliser la prise en charge des patients atteints de la Civid-19; à recruter massivement les agents de santé en impliquant les ordres professionnels de la santé ; à mettre l'accent sur la prise en charge communautaire ; a impliquer les structures privées dans la prise en charge (cabinets, cliniques et laboratoires) ; à financer des plans d'action et études de recherche ; à instaurer le Test rapide avec le dépistage de masse ; à rendre disponible les outils informatiques ; à mieux motiver le personnel pour la prise en charge : au minimum 500000 CFA pour les médecins, 350 000 FCFA pour les infirmiers et autres (agents service social, maintenance) et 200 000 FCFA pour les techniciens de surface (nettoyage).
En outre, elle a invité les autorités maliennes à outiller les agents de santé qui sont en première ligne dans la lutte contre la maladie. Selon la présidente du CNOM, depuis le début de la maladie au Mali en mars 2020 jusqu’ à nos jours, 150 agents de santé ont été infectés par la covid-19 dont 5 décès. Le vice-président du CNOM, Dr. Alkadri Diarra a fait savoir que la situation journalière de la maladie ne reflète pas véritablement la réalité.
Selon lui, le nombre de cas va au delà de ce qui est dit dans le communiqué quotidien du ministère de la santé. Quant à Dr. Alou Macalou, on ne serait paré de la pandémie sans impliquer l’ordre des médecins qui se sent marginaliser. Répondant aux questions des journalistes, les conférenciers ont fait savoir que le CNOM a mené des missions sur le terrain dont les recommandations ont été portées à la connaissance du ministère de la santé. « Une épidémie ou pandémie ne peut pas se gérer politiquement, c’est une question technique. Donc, il faut donner à César ce qui l’appartient », a souligné la présidente du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM), Dr. Katilé Mouminatou Koné.