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Les victimes des crises maliennes reprochent une lenteur insoutenable à l’Etat par rapport aux réparations des préjudices
Publié le mardi 22 decembre 2020  |  aBamako.com
Panel
© aBamako.com par FS
Panel sur "Le Droit à la vérité des victimes: acquis et attentes des victimes".
La Semaine des victimes organisée par la Coalition Malienne des Défenseurs des Droits de l`Homme (COMADDH) a réuni ce lundi 21 Décembre 2020 la CVJR et les victimes autour du thème: "Le Droit à la vérité des victimes: acquis et attentes des victimes"
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La Semaine des victimes organisée par la Coalition Malienne des Défenseurs des Droits de l'Homme dont le lancement officiel a eu lieu le dimanche 20 Décembre 2020, a réuni ce lundi 21 Décembre 2020 la Commission Vérité, Justice et réconciliation (CVJR) autours du thème: "Le Droit à la vérité des victimes: acquis et attentes des victimes". Ce panel a été animé par Mohamed Ould Sidy Mohamed et Me Alou Keita de la CVJR et les victimes représentées par Aminaï Maiga. Le panel était modéré par Me Djourté Fatimata Dembélé, commissaire à la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH).

Plusieurs victimes et organisations de la société civile ont prit part à ce panel de la COMADDH. M.Mohamed Ould Sidy Mohamed de la CVJR, a souligné dans sa présentation que, de 1960 à nos jours, il s'est passé beaucoup de violations grave de Droits de l'Homme au Mali. Un moment on parlait du Nord, aujourd'hui, ce n'est plus une question du Nord, les violations graves de Droits de l'Homme se retrouvent au Nord tout comme au sud et sur l'ensemble du territoire malien. Ces violations sont faites pour la plus part des cas sur des populations civiles et qui se demandent souvent pourquoi elles se sont retrouvées au mauvais moment et à mauvais endroit.

La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) est prévue par l'accord pour la paix et réconciliation issu du processus d'Alger en son l'article 46 du chapitre IV. Elle a pour mission de contribuer à l'instauration d'une paix durable à travers la recherche de la vérité, la consolidation de l'unité nationale et des valeurs démocratiques. La CVJR est un mécanisme de la justice transitionnelle, elle repose sur quatre piliers à savoir: le droit à la Vérité, le Droit à la Justice, le Droits à la réparation et la garantie de non répétition. La Justice transitionnelle repose sur ces quatre piliers et la CVJR repose aussi sur ces quatre piliers. La CVJR est composée de 25 membres qui portent tous le titre de commissaire.

La cvjr travaille surtout sur les dépositions des victimes, ces dépositions sont considérées comme des documents de base de la CVJR. Aujourd'hui la CVJR est à plus de 19200 dépositions pour l'ensembles de ses antennes. Les dépositions continueront jusqu'au 30 Juin 2021. Les dépositions finiront au mois de juin 2021 car il faut aussi donner du temps pour la rédaction du rapport qui sera soumis aux plus hautes autorités de l'Etat.

Selon les conférenciers la création de la CVJR peut être considérée comme un acquis parce que depuis 1960 Jusqu'en 2012, les violations des Droits de l'Homme n'ont pas pu être étudiées. Les dossiers relatifs aux atrocités de 2012 à Aguel hoc sont devant la Cour Pénale Internationale (CPI). Les destructions des mausolées de Tombouctou ont fait l'objet de premier jugement avec la condamnation d'Ahmad al-Faqi al-Mahdi et les victimes recevront très prochainement leurs indemnisations.

Malgré les efforts consentis, les victimes reprochent une lenteur insoutenable à la CVJR, et elles sont impatientes de plus en plus car elles continuent de souffrir toujours.

Fsanogo/abmako.com
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