Trois jours se sont déjà écoulés depuis ce qu’on peut désormais appelé par ‘’Bounti gate’’ en référence au flou qui caractérise la tuerie survenue le dimanche dernier dans la localité de Bounti, cercle de Douentza. C’est un bizarre silence radio que l’on note de la part du gouvernement sur le sujet. Pas le moindre communiqué pour éclairer la lanterne des gouvernés alors que les spéculations vont bon train dans la presse étrangère surtout. Comme un scoop survenu sur un territoire objet de convoitise de puissances étrangères, certains médias internationaux en ont fait leurs choux gras, quitte à semer le doute dans les populations locales autour des faits et du bilan exact. Si d’aucuns parlent d’une centaine de civils tués à la suite de ‘’frappes aériennes inconnues’’, d’autres estiment que la France à laquelle l’on impute la responsabilité des frappes, se défend de toute bavure et assure avoir neutralisé des djihadistes.
Un méli-mélo qui indigne l’opinion nationale et interpelle les nouvelles autorités. Celles-ci sont donc appelées à sortir de leur mutisme pour mettre fin aux spéculations en cours. Il va alors s’en dire que le Conseil des ministres de ce mercredi va s’apparenter à un proscénium dans lequel les ministres en charge de la défense et de la sécurité de notre pays seront à la barre. Histoire de trouver tout au moins un communiqué devant dissiper la pléiade d’interrogations qui taraudent les esprits jusqu’ici. Vivement l’issue du conseil des ministres de ce 06 janvier censé se consacrer au ‘’Bounti gate’’