Malgré sa dissolution formelle par décret présidentiel, la junte militaire malienne conserve la réalité du pouvoir de transition. Nombre de ses agissements alimentent la suspicion d’un agenda caché.
l aura fallu une nouvelle injonction de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), organisé dimanche 23 janvier, pour que la junte militaire malienne, qui avait renversé en août dernier le président IBK, concède la dissolution formelle du Conseil national de salut du peuple (CNSP). Cette disparition aux forceps ne change rien pourtant au rapport de forces dans la transition malienne. Les militaires conservent en effet la réalité des pouvoirs.
Main basse sur le pouvoir
Outre la vice-présidence de la République occupée par le colonel Assimi Goïta, le cerveau du coup d’Etat du 18 août, la junte a fait main basse sur les principaux ministères régaliens : le colonel Sadio Camara deuxième vice-président de l’ex CNSP trône au ministère de la Défense nationale ; le colonel Modibo Koné, troisième vice-président de la l’ex-junte, contrôle le ministère de la sécurité publique tandis que le colonel Isamaël Wagué, ancien porte-parole de la junte, occupe le ministère stratégique de la réconciliation nationale.... suite de l'article sur Autre presse