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Mali, la montée en puissance du « terroriste » Yiad Ag Ghali
Publié le mercredi 3 fevrier 2021  |  mondafrique.com
Djihadiste
© Autre presse par DR
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Des accords de paix sont en voie de négociation entre les frères ennemis Peuls et Dogons dans le centre du Mali. Seule surprise, ce rapprochement est parrainé par Yiad Ag Ghali que le patron des services français, Bernard Émié désignait tout récemment comme l’ennemi public numéro un.


Yiad ag Ghali est devenu incontournable dans la trêve décrétée au centre du Mali
entre Peuls et Dogons

L »incroyable nouvelle, la voici: le bulletin trimestriel de la division des droits de l’Homme de la MINUSMA, qui ne peut pas être soupçonné de complaisance pour les groupes terroristes, révèle l’acteur inattendu des processus de paix au centre du Mali: le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) dirigé par Yiad Ag Ghali.

Ce rapport, publié le 2 septembre, rapporte l’existence d’accords de paix « écrits et verbaux » conclus entre Peuls et Dogons dans le centre du Mali sous l’influence et la pression du GSIM. Ces accords ont été conclus au troisième trimestre 2020 dans les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro, selon le bulletin de la Division des droits de l’Homme.

La charia imposée
Ces processus ont permis la réouverture des foires hebdomadaires, mais se sont traduits par l’adoption des règles imposées par le GSIM en contrepartie : l’interdiction faite aux populations de s’interposer entre les groupes extrémistes, l’armée et les forces internationales, l’application stricte de la charia, l’interdiction de pratiquer l’enseignement classique, l’interdiction des manifestations festives faisant se côtoyer hommes et aux femmes, le recours au cadi (juge religieux) en cas de problème, l’interdiction de produire et de consommer la bière locale etc.

Si ces accords sont à l’origine d’une diminution des attaques dans le centre – 40% d’attaques peuls et dogons en moins par rapport au trimestre précédent -, la milice dogon Dan Nan Ambassagou, exclue du processus, a assiégé des villages ethniquement proches. Le but? Obliger ces communautés « à fournir des bras valides pour contribuer à l’effort de guerre avec des menaces de représailles en cas de refus. »

Des éléments cette milice ont également attaqué le village de Koundiaga (cercle de Koro), le 9 septembre, où un processus de paix avait été initié.
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