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Grève des transporteurs : le mot d’ordre a été bien suivi à Bamako
Publié le mercredi 24 mars 2021  |  aBamako.com
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali
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Les SOTRAMA et taxis étaient invisibles dans la circulation de Bamako pendant toute la journée d'hier. La raison est toute simple, leurs syndicats ont décidé d'observer un mot d'ordre de grève de 72 heures à partir de ce mardi 23 Mars 2021. Cette grève a été une aubaine pour les autres usagers de la route, car la circulation est restée fluide pendant toute la journée d'hier.

Dans leur préavis de grève, les transporteurs routiers contestent la nouvelle décision du gouvernement qui exige le paiement de la redevance péage par passage au niveau de tous les postes de péage, au lieu d'une seule fois toutes les 24 heures.

Après l’échec des négociations avec le gouvernement, les syndicats ont décidé de passer à la vitesse supérieure en observant un mot d'ordre de grève de trois jours.

Selon un responsable du syndicat des transporteurs, "le Groupement des Syndicats des Transporteurs et Conducteurs Routiers du Mali (GSTCRM) exige : l’annulation du nouveau système de péage ; l’annulation du pesage des bennes chargées de sable, de graviers, de banco et des marchandises locales sur le pont-bascule; l’application Immédiate du PTAC ; le maintien de la validité des permis de conduire à cinq (5) ans ; la réduction du coût de la vignette et la fin des tracasseries routières par la police, la gendarmerie, la douane et les agents des eaux et forêts".

Un chauffeur de taxi, qui a voulu garder l'anonymat, a dénoncé la façon de faire des responsables syndicaux qui ne protègent que leurs propres intérêts et ne se soucient guère des intérêts des chauffeurs qui vivent du jour au lendemain. Il a ajouté que si la grève doit aller au déjà de 72 heures, lui, va commencer à travailler.

Un responsable du Ministre de tutelle a affirmé que les dispositions relatives au paiement au niveau des postes de péages sont des exigences communautaires, car ces dispositions sont appliquées dans tous les pays de l'UEMOA et que le Mali ne fera pas l'exception.



La lecture des positions du gouvernement et des mouvements syndicaux attestent que le bras de fer est parti pour une longue durée dans un pays qui peine à avoir sa stabilité.

Fsanogo
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