Des responsables des fédérations régionales de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) étaient face à la presse au Palais de la culture Amadou Ampaté Ba le vendredi 17 septembre 2021. Objectif : édifier l’opinion publique nationale sur la crise sans précèdent que vit le parti depuis la disparition de feu l’honorable Soumaïla Cissé et exiger la tenue de la Conférence Nationale ordinaire du parti annoncée pour le 23 octobre prochain. Etaient présents au présidium, Modibo Camara de Koulikoro, Mohamed Ould Fall de Tombouctou, Gouagnon Coulibaly de Kati, Amadou Cissé dit Diadjiri de Mopti ainsi que le président du mouvement de jeune Abdramane Diarra.
Longtemps restés à l’ombre, des cadres de l’URD ont enfin décidé de sortir de leur silence pour couper court aux rumeurs circulant à propos de la dislocation du parti de Soumaila Cissé pour cause d’intérêts égoïstes et personnels de certains de ses membres. Après la mort du président fondateur, l’honorable Soumaïla Cissé, le 25 décembre 2020, les militants et sympathisants de l’URD du Mali et d’ailleurs ont, en plus de leur deuil douloureux, vécu une guerre de positionnement qui menaçait l’existence de leur famille politique. Représentants plusieurs fédérations régionales, ces cadres réunis en ce jour, ont indexé et associé cette situation que vit le parti à la mauvaise gestion et les jeux sombres du professeur Salikou Sanogo, le premier vice-président qui assure aussi la présidence par intérim de l’URD après le décès de l’honorable Soumaïla Cissé.
Cela a commencé, selon eux, avec la décision « unilatérale » du vice-président, le 9 février dernier, de mettre en place une commission de réflexion et d’orientation stratégique pour le parti. Une décision très vite rattrapée et amendée par le secrétariat exécutif du parti demandant quatre groupes au lieu d’un seul. Ces commissions devaient travailler notamment sur : la vie du parti ; l’orientation stratégique de positionnement politique ; les Reformes et programmes politiques ; le financement et la mobilisation des ressources etc. Mais, ces cadres ont dénoncé, la non mise en œuvre, par le professeur, président par intérim, des documents et recommandations validés par le bureau exécutif national élargi au mouvement de femmes et de jeunes. « A la date d’aujourd’hui, le rapport de synthèse final de ces commissions n’a toujours pas été distribué. Pis, aucune des recommandations n’a été mise en œuvre », regrette le président de la fédération de Koulikoro Modibo Camara, dans sa déclaration liminaire. C’est pourquoi après l’échec de plusieurs tentatives de médiation, ces cadres ont décidé de prendre « le taureau par ses cornes » pour que cette situation ne soit pas préjudiciable sur la bonne marche du parti. Ils estiment que tout mouvement est régi par des règlements qui garantissent son bon fonctionnement. Pour donc contourner cette « mauvaise foi » du vice-président d’aller vers ces actions qui recommandaient essentiellement l’organisation de la Conférence Nationale et la mise en place d’une plateforme politique, une pétition avait été lancée afin d’obtenir les 2/3 de signatures de membres de bureau exécutif national nécessaire pour convoquer d’office une Conférence nationale Extraordinaire. Seule condition permettant, selon eux, de pouvoir procéder au remembrement du bureau exécutif national pour combler les vides causés par les décès, les démissions survenues au cours de l’année précédente, mais aussi laisser des places aux nouvelles adhésions avant d’aborder sereinement la question des futures échéances électorales. C’est pourquoi d’ailleurs selon eux, le report de la question de l’appel à candidature avait été demandé par bon nombre d’intervenants lors de la dernière réunion du bureau exécutif national, en attendant que les résultats des travaux de la commission technique chargée de préciser le « modus operandi » de la sélection du candidat de l’URD à l’élection présidentielle soient disponibles. Mais contre attente, une lettre circulaire d’appel à candidature a été adressée à tous les secrétaires généraux des sections avec comme conséquence des annonces de candidature contre étique et le règlement intérieur du parti. Une « mauvaise foi » du vice-président d’aller vers ces actions qui avait d’ailleurs incité une pétition pour obtenir les 2/3 de signatures de membres de bureau exécutif national nécessaire pour convoquer d’office une Conférence nationale Extraordinaire. Suite à cette pression, le président par intérim a finalement annoncé la convocation d’une Conférence Nationale Ordinaire, le 23 octobre 2021. Ces responsables des fédérations montrent donc leurs muscles au respect de la tenue de cette conférence à la date indiquée, c’est-à-dire le 23 octobre prochain.