Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Jeamille Bittar à propos de la refondation de l’État malien : « Il faut abroger la constitution en vigueur »
Publié le mardi 21 septembre 2021  |  Le Pays
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre entre le Premier Ministre Choguel Maïga et et les partis politiques
Bamako, le 27 août 2021. Dans la dynamique du processus de consultation de l’ensemble des forces vives du pays, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a échangé, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), avec les partis politiques, sur les grands chantiers de la Transition.
Comment


Dans une déclaration faite au nom de son groupement politique, le Pôle politique du Consensus, Jeamille Bittar a proposé plusieurs solutions pour la réussite de la refondation de l’État. « L’abrogation » de la constitution en vigueur est une de ces recommandations phares.

Il faut tout mettre en œuvre pour éviter une transition bâclée. Telle est la position de celui que les intimes appellent le cheval blanc, Jeamille Bittar. Pour lui, la situation est tellement difficile qu’il faut des mesures idoines pour la sortie de crise. Parmi les solutions que propose Jeamille Bittar, il y a l’abrogation de la constitution de la constitution en vigueur. A l’en croire, « abroger la constitution actuelle est une nécessité si nous parlons de la refondation de l’État ». Pour le président du pôle politique du consensus, il faut passer à la quatrième république pour mieux asseoir les bases d’une telle refondation dans le sens souhaité par les Maliennes et les Maliens.

En plus de l’abrogation de la constitution, Jeamille Bittar réclame à ce que les assises de la refondation soient souveraines. La durée de la transition suscite d’énormes débats depuis des semaines. Pour Jeamille Bittar, il revient aux assises de la refondation de prendre cette décision. Quant à l’organe unique de gestion des élections, il ne devrait plus tarder au regard de l’ampleur de la tâche, selon le président du Pôle politique du consensus. « La situation sécuritaire du pays doit faire l’objet d’une analyse profonde, sans passion, afin que de manière consensuelle et responsable, se dégagent des solutions de pacification du pays », a déclaré Jeamille Bittar qui a ajouté qu’« il est impératif de se mettre d’accord avec les partis signataires sur une révision des accords d’Alger sur ses aspects qui touchent à l’intégrité territoriale du Mali, ainsi qu’au rétablissement de l’autorité de l’État partout sur le territoire ».

A la différence de beaucoup de politique, le cheval blanc, lui, est favorable au dialogue avec les djihadistes maliens. « Il ne s’agira point de brader le Mali, mais de peser sur nos égos afin de ramener la paix et la quiétude pour nos braves populations qui ne demandent que cela afin de pouvoir se remettre au travail pour le bonheur de tous », a proposé le membre du M5-RFP.

Dans le domaine militaire, Jeamille Bittar réclame la relecture du partenariat de défense entre le Mali et la France et le déploiement massive des hauts gradés au sein de nos forces de défense sur le terrain afin de rassurer et galvaniser la troupe.

Par ailleurs, le président du PPC a proposé le toilettage du fichier électoral ; l’audit approfondie au niveau des institutions de l’État, ainsi que des départements ministériels et les directions affiliées afin d’en extirper la mauvaise graine ; l’audit de tous les fonctionnaires de l’État en vue d’avoir une vision claire du nombre des salariés de l’État ; l’assainissement de la justice dans tous ses compartiments ; la lutte contre corruption et l’impunité ; la lutte contre le chômage des jeunes ; le dialogue avec les syndicats pour limiter les grèves ;…

Pour Jeamille Bittar, le système éducatif malien demeure un goulot d’étranglement qui hypothèque dangereusement l’avenir du pays. Il propose ainsi à ce que l’on se penche sur la question de manière concertée et responsable.

Il faut préciser que Jeamille Bittar a toujours défendu la création de l’organe unique de gestions des élections et la tenue des assises nationales de refondation. Cela, même s’il faut prolonger la durée de la transition.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS
Commentaires