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Mali-Cedeao, après tout, il faut savoir dénouer les cordes
Publié le jeudi 16 decembre 2021  |  le pelican
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie d`ouverture du 60è Sommet ordinaire de la CEDEAO
La cérémonie d`ouverture du 60 ème Sommet ordinaire de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`ouest (CEDEAO) s`est déroulée ce dimanche 12 décembre 2021, à Abuja, la capitale du Nigéria.
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Au cours du 60 ème sommet de la CEDEAO à Abuja au Nigeria, les Chefs d’État ont décidé que la Transition malienne respecte le délai du 18 mois pour remettre le pouvoir à un exécutif élu. En conséquence, ils exigent la tenue des élections pour la date du 22 Février 2022 comme prévue par la Charte de la Transition. Évidemment, des sanctions pourraient être prises contre la Transition.
De son côté, les dirigeants de la Transition malienne ont affirmé, être dans l’impossibilité de pouvoir respecter le délai. Du coup, les élections n’auraient pas lieu à cette date prévue. Cependant, ils estiment présenter un calendrier, au sortir des Assises Nationales de la Refondation (ANR) qui ont actuellement lieu au Mali. La CEDEAO est exigeante sur ses principes et textes qui la régissent. Cela est tout à fait normal et bien compréhensible.



En effet, toute Organisation, quelle qu’elle soit, nationale ou internationale, est basée sur des textes auxquels tous ses membres ont adhéré et qu’ils se doivent de respecter. De ce point de vue, la CEDEAO, qu’elle soit décriée ou pas, est pleinement dans se son rôle. Et la CEDEAO n’est pas à sa première prise de position, ni à ses premières sanctions.

Il y a, entre autres, l’exemple des pays membres de la CEDEAO qui avaient mis l’embargo sur la Côte d’Ivoire en 2010-2011, et avaient carrément fermé la BCEAO. Aussi, les pays membres de la CEDEAO, étaient intervenus en Gambie, pour y chasser le président Yahyah Jammeh du pouvoir par la force. Et c’est bien dans cette même logique la CEDEAO intervient au Mali.

Face au respect de ses princes, il y a bien évidemment, un pays membre, qui est complètement en difficulté. Le Mali est effondré depuis qu’il a été attaqué par une rébellion de la barbarie sanguinaire, qui avait tué plus de cent (100) militaires maliens, avant d’occuper tout le nord. La situation sécuritaire du Mali est totalement dégradée. La cohésion sociale est mise en mal. Le pays est menacé par la famine pour les prochaines années. Le tableau est bien sombre.

En vérité, la CEDEAO avait compris et reconnu les multiples difficultés du Mali, et avait affirmé de l’accompagner. Mais pour être rassurée, elle avait exigé un calendrier des élections, aux Autorités de la Transition, avant son sommet du 12 décembre dernier. La question est de savoir : pourquoi les autorités de la Transition n’ont-elles pas pu présenter une proposition de chronogramme à la CEDEAO ?

Et pourtant, la nation malienne s’était réunie pour se doter d’une Charte de la Transition, ayant valeur de Constitution. Cette Charte, précise en son article 22 que la durée de la Transition est de 18 mois. Alors, la Charte de la Transition ne serait-elle plus valable ni en vigueur ?

Si la Charte a valeur de Constitution, pourquoi, son article 22 ne serait-il pas respecté ? En tout état de cause, quand une situation est confuse et que le respect des textes, devient aussi, un autre problème, la Sagesse veut que tout se règle à l’amiable.

Heureusement que le Président de Transition et son ministre des Affaires Etrangères ne sont pas sanctionnés par la CEDEAO. Ils peuvent continuer le dialogue et les négociations avec la CEDEAO. Cela pourrait apporter un esprit d’apaisement, d’ici la date butoir. Ils peuvent dénouer les cordes, et éviter les sanctions inutiles à la nation malienne.

Monoko Toaly
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