Suite aux sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’UEMOA, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta s’est adressé à la nation malienne. Même s’il regrette les sanctions jugées « illégales et illégitimes », le président de la transition a indiqué que le Mali reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour une sortie de crise.
Dans son discours, le président de la Transition a indiqué que la « lecture des communiqués de la CEDEAO et de l’UEMOA donne le sentiment que la complexité de la situation du Mali n’a malheureusement pas été prise en compte. Il est regrettable que les efforts des autorités de la transition aient été ignorés ».
Face à ces difficultés, le colonel Assimi Goïta plaide pour l’union des Maliens. « L’heure est au rassemblement de tous les Maliens sans exclusive pour réaffirmer nos positions de principe et défendre notre patrie. Chaque Malienne, chaque Malien où qu’il se trouve, doit se comporter en défenseur des intérêts supérieurs du Mali. Nous mesurons la gravité de la situation. Il revient à chacun de taire les divisions de quelque nature que ce soit et de se retrouver autour de l’essentiel qu’est le Mali, notre patrie. Aussi, j’en appelle à une mobilisation constante et à une résilience face à la situation », a-t-il sollicité avant d’ajouter « Il est donc temps pour nous, chers Maliens de nous retrouver, de nous renforcer afin de pouvoir exister, exister en tant que nation, exister dans toute notre diversité ».
Pour le président, le Mali a fait le choix d’être sincère afin de prendre son destin en main en forgeant sa propre voie. Pour lui, le Mali doit s’assumer comme la CEDEAO et l’UEMOA se sont assumées.
Le Mali ouvert au Dialogue
Dans son discours, le président de la Transition a invité les Maliens à ne pas s’adonner à des actions de violences. Aussi, le Mali est, selon lui, disponible pour le dialogue avec la CEDEAO. « Je dois vous dire que même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation. Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli », a-t-il déclaré avant d’ajouter « Nous appelons la CEDEAO, une fois de plus, à une analyse approfondie de la situation de notre pays en plaçant l’intérêt supérieur de la population malienne au-dessus de toute autre considération ».
Par ailleurs, le président a rassuré les Maliens qui sont paniqués depuis l’annonce de ces sanctions. « Mes chers compatriotes, j’ai bien conscience des inquiétudes quant aux conséquences de ces mesures, mais je tiens à vous rassurer que des dispositions sont prises pour faire face à ce défi et que les actions d’approvisionnement se poursuivront », a-t-il rassuré.
Il faut préciser que cette sortie du président de la Transition a été jugée « sage » face aux sanctions violentes de la CEDEAO et de l’UEMOA.