Dans une interview accordée au média Atalayar, Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, estime que la montée du sentiment anti-français se limite pour l’essentiel à Bamako et a été provoquée par les propos du Premier ministre et par des campagnes médiatiques menées par la Russie.
« Le climat antifrançais, très clair à Bamako, mais peu présent ailleurs, notamment dans les régions du nord qui ont bénéficié de l'aide de Barkhane. Il a été amplifié par deux éléments : les accusations antifrançaises répétées du Premier ministre malien et la virulente campagne médiatique menée par la Russie sur les médias sociaux, accusant la France de piller le Mali et de soutenir en réalité les djihadistes en faisant semblant de les combattre, avec de fausses vidéos », a déclaré Nicolas Normand.
Ces dernières années, les deux pays ont utilisé les réseaux sociaux pour faire la promotion de leurs présences au Mali et dans d’autres pays du continent. A certains moments, leurs campagnes ont même interagi.
Face à cette situation, les réseaux sociaux devraient mettre plus d’effort à lutter contre les campagnes de désinformation qui ne manqueront pas d’affluer quand on prend en compte les initiatives de soft power qui s’affrontent en Afrique de l’Ouest.