Politique
Dans le secret des négociations pour la libération des soldats ivoiriens
Publié le mercredi 10 aout 2022 | Jeune Afrique
|
Le Trésor malien lance ce 9 août un emprunt de 270 milliards de F CFA, un mois après la levée des sanctions économiques et financières imposées par la Cedeao. Mais quelles sont ses chances de réussite ?
À l’heure où les discussions autour de la loi de finances 2023 se poursuivent à Bamako, les autorités maliennes s’activent pour acter le retour du pays sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Objectif ? Récolter 270 milliards de F CFA (410 millions d’euros) à travers l’émission de « bons de soutien et de résilience mais aussi d’obligations de relance assimilables ». Cette opération, la plus importante du genre jamais réalisée par le Trésor malien, devrait notamment servir à rembourser les arriérés de paiement de la dette cumulés ces derniers mois, alors que pays était sous embargo économique et financier de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Ce retour du Mali sur le marché régional des titres publics, prévu pour le 9 août, intervient huit mois après la dernière sortie du pays en décembre 2021. À l’époque, la junte au pouvoir, dirigée par HYPERLINK “https://www.jeuneafrique.com/1298487/politique/mali-qui-est-vraiment-assimi-goita-monsieur-non/”Assimi Goïta, avait réussi à mobiliser avec succès 20,2 milliards de F CFA. Cependant, la nouvelle opération, en cours de préparation, s’annonce compliquée.
Une note souveraine dégradée
Avec la mise en place des sanctions imposées par la Cedeao (du 9 janvier au 3 juillet) et l’accumulation des arriérés de remboursement de sa dette, Bamako a vu sa note souveraine se dégrader ces derniers mois.
Dans ce contexte incertain, l’agence américaine Moody’s a dégradé la note du Mali à Caa2 avec perspective « négative ». De quoi faire fuir les acteurs du marché ? « Cette initiative des autorités maliennes est plutôt osée, étant donné que le pays s’inscrit dans un contexte politico-sécuritaire qui fragilise ses finances publiques », explique l’analyste financier Christian Kouamé Zegbe.
Reprise des paiements de la dette
S’il s’attend à « une opération compliquée » en raison de la baisse de confiance des investisseurs due aux arriérés de paiement, Chrisitian Kouamé Zegbé se dit aussi « optimiste ». Et pour cause : « Le retour en première ligne des banques maliennes et la capacité de Bamako à honorer ses dettes après la récente levée du gel de ses avoirs. »
En effet, les institutions bancaires maliennes ont contribué à la mi-juillet à hauteur de 2 milliards de F CFA à la levée de 38,33 milliards de F CFA sur le marché des titres publics par le Sénégal. « Avec le paiement de certaines échéances passées, le Mali rassure sur ses bonnes dispositions à tenir ses engagements et l’opération aura plus de chances d’aboutir », poursuit l’analyste financier, pour qui la levée des sanctions financières et économiques de la Cedeao permettra à la machine malienne de se relancer.
Source : J.A
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
|
Autres articles
Mali : un accord entre l’État et des groupes armés pour l’intégration de 26 000 ex-rebelles dans l’armée
Jeune Afrique - 6/8/2022
Mali : Choguel Maïga, seul contre tous ?
Jeune Afrique - 5/8/2022
Mali : Assimi Goïta est-il en train de perdre face aux jihadistes
Jeune Afrique - 4/8/2022
Mali : les mouvements touaregs ne savent plus sur quel pied danser
Jeune Afrique - 3/8/2022
Mali : pourquoi Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra, Tiéman Hubert Coulibaly et Babaly Bah sont recherchés par la justice
Jeune Afrique - 2/8/2022
Tous les articles d'actualités
Jeune Afrique - 6/8/2022
Jeune Afrique - 5/8/2022
Jeune Afrique - 4/8/2022
Jeune Afrique - 3/8/2022
Jeune Afrique - 2/8/2022
