Politique
Droits de l’Homme au Mali : La CNDH présente son rapport 2021 devant le CNT
Publié le jeudi 15 decembre 2022 | aBamako.com
© aBamako.com par AS
Cérémonie de clôture de la session d`octobre au CNT Bamako, le 15 décembre 2022. Ouverte le 03 octobre dernier, la session ordinaire d`octobre du Conseil National de Transition (CNT) s`est achevée ce jeudi par une cérémonie de clôture présidée par le président de l`institution, le colonel Malick DIAW. |
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Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, M. Aguibou BOUARE et l’ensemble des commissaires de la CNDH étaient devant les membres du Conseil National de Transition (CNT) pour présenter le rapport 2021 de l’institution sur la situation général des Droits de l’Homme.
Le rapport de la CNDH, présenté aux membres du CNT, examine, en six (6) parties, la situation des droits de l’Homme. Il passe en revue l’état des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, les droits des personnes vulnérables, la situation carcérale et les conditions de détention ainsi que le droit à un environnement sain. Un accent particulier est mis sur la question de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes.
Selon le rapport 2021 de la CNDH, le phénomène de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes a connu une évolution inquiétante, en raison, notamment, de ses manifestations de plus en plus violentes qui ont conduit à des pertes en vie humaine, des atteintes à l’intégrité́ physique et morale, des atteintes au droit de propriété́, de nombreux déplacés internes, etc.
L’année 2021 a été́ particulièrement éprouvante pour les populations, marquée par des abus et violations graves des droits de l’Homme constitutifs d’atteintes aux droits à la vie et au respect de l’intégrité́ physique, à la liberté́ de presse, de manifestation, de cortège et de réunion, perpétrés, notamment au Centre et au Nord du pays.
Le droit à l’éducation a souffert d’effectivité́ dans les zones de conflits en raison, notamment des fermetures d’écoles sur menaces de groupes terroristes.
Quant au droit à la santé, si des progrès ont été constatés en matière d’équipement essentiellement, le comportement de certains agents de santé, reste à déplorer. A cela s’ajoute l’absence des services de santé dans les zones de conflit depuis un certain temps.
Les droits des personnes privées de liberté et la situation carcérale ont connu un léger progrès avec la décongestion des prisons suite à la grâce présidentielle accordée à certains détenus. Cependant, les plus grands défis demeurent la surpopulation carcérale, le dépassement des délais de garde à vue, de détention provisoire et les conditions de détention souvent inhumaines.
Les droits de la femme ont connu un léger progrès, notamment à travers la représentativité́ dans les instances de décision. Force est de constater que les violences basées sur le genre (VBG) ont augmenté́ dans le pays, notamment dans la Région de Mopti où les viols collectifs et la répudiation sont monnaie courante.
S’agissant de la situation des enfants, les violences à l’égard des enfants affectés par les conflits armés ont fait l’objet d’une attention particulière, surtout dans le Centre.
Au titre des droits des personnes en situation de handicap, le rapport salue la prise du décret d’application de la loi N2018-027 du 12 juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap en septembre 2021.
Le rapport traite du respect du droit à un environnement sain appelant l’État à prendre des mesures concrètes dans la mise en œuvre de ses engagements en faveur des populations sur l’étendue du territoire national. La CNDH salue ainsi, l’adoption de la loi en 2021 sur la pollution et les nuisances sonores.
Enfin, le rapport formule, à l’attention du Gouvernement, des recommandations générales qui portent entre autres sur : la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national ; le renforcement de l’institution judiciaire en ressources humaines, matérielles et financières lui permettant d’enquêter et de statuer sur les cas de violations graves des droits de l’Homme commises au Mali; l’adoption d’une loi réprimant l’esclavage et les pratiques assimilées ; l’adoption d’une loi réprimant les VBG ; le renforcement et l’amélioration des mécanismes de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
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