Analyse Après plusieurs mois de fortes tensions, les autorités de Bamako ont demandé formellement à l’ONU de mettre fin à sa mission au Mali, après dix ans de présence sur le terrain. Le retrait doit être acté par le Conseil de sécurité des Nations unies ce vendredi 30 juin.
Des membres des forces de Police des Nations Unies (UNPOL) au Mali opérant au sein de la MINUSMA sécurisent une délégation lors d'une mission de travail dans le centre ville de Tombouctou, le 27 juin 2022.
Le départ annoncé de la force onusienne déployée au Mali (Minusma) ne semble guère susciter l’inquiétude de la population, du moins publiquement. Présente depuis 2013 pour aider à stabiliser le pays, son bilan est jugé négatif par un grand nombre d’entre eux. Son mandat lui interdisant de lutter directement contre les groupes terroristes, la Minusma n’a – à leurs yeux – pas eu d’impact sur l’insécurité. Les tueries n’ont cessé d’augmenter dans le nord et le centre du pays. Certains craignent, toutefois, que le départ de la Minusma (12 000 militaires et civils) n’aggrave la crise avec le retrait des casques bleus des régions les plus éloignées de Bamako.