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Suspension des activités politiques au Mali : Une camisole de force que des partis refusent de porter
Publié le jeudi 18 avril 2024  |  Malijet
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du M5 RFP Mali Kura
Bamako, le 25 octobre 2022, le M5 RFP Mali Kura a organisé une conférence de presse à la maison de la presse sur la situation sécuritaire économique et politique
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Depuis le 10 avril 2024, un décret (décret n°2024-0230/PT-RM du 10 avril 2024) du président de la Transition suspend jusqu’à nouvel ordre les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l’étendue du territoire national. Une décision naturellement rejetée par les partis politiques, regroupements politiques et organisations de la société civile qui y voient une violation flagrante des textes en vigueur, notamment les constitutions du 25 février 1992 et du 23 juillet 2023 ainsi que la Charte des partis.

C’est officiellement pour «des raisons d’ordre public» que le président de la Transition a pris un décret le 10 avril 2024 pour suspendre les activités politiques au Mali jusqu’à nouvel ordre. Dans un communiqué publié dans la foulée, le ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a indiqué que «cette mesure participe substantiellement à créer les conditions pré-requises devant être réalisées pour mener des activités majeures de la transition». Il a particulièrement évoqué le dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale dont la phase communale a débuté le week-end dernier.

«Cet exercice salvateur (dialogue) visant, entre autres, à recoudre le tissu social et à renforcer la cohésion nationale affaiblie par une décennie d’insécurité multidimensionnelle, doit se dérouler dans un climat de sérénité et non de cacophonie», a-t-on précisé dans le communiqué. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (porte-parole du gouvernement) a néanmoins tenu à rassurer les présidents des partis politiques et les présidents d’associations menant des activités politiques, que «le retour à l’ordre constitutionnel sécurisé et apaisé demeure l’une des priorités des autorités de la Transition».
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