Attendu avec beaucoup d’impatience dans l’opinion, la nouvelle publication de Choguel Maïga soulève plus de questions polémiques qu’elle n’instruit ses potentiels lecteurs. Ces derniers auront été certes servis en affirmations, mais peuvent rester sur leur faim quant à l’authenticité des faits décrits. Et pour cause : rares sont les vivants concernés par les descriptions et récits qui se reconnaissent dans leurs véracités, tandis que la mort empêche tout seulement à d’autres d’y réagir. Parmi les contestataires du célèbre livre figurent l’ancien Premier ministre Soumana Sacko ou encore le vice -président du CNT, Nouhou Sarr, auxquels pourraient s’ajouter d’autres voix discordantes qui seraient en train de cocher d’autres lacunes supplémentaires. Bref, pour une œuvre qui a la prétention de référentiel historique, tant de légèretés avec les faits soulèvent des problèmes quant à sa teneur didactique. À défaut d’être attaqué pour rendre justice aux victimes des présumées contrevérités véhiculées, son retrait des rayons est peut-être envisageable pour préserver l’histoire du Mali contre d’éventuelles dénaturations d’envergure.