Pour se donner plein pouvoir à la prochaine élection présidentielle un décret portant mise en place de la Commission de rédaction du l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale est en vigueur, décret N°2024-0714/PT-RM du 10 décembre. Cette nouvelle Charte dite de la paix et de la réconciliation permettra, certes, au président de la transition de se présenter à la prochaine joute électorale.
Un machin comme celui de l’élection présidentielle de «Mahamat Idriss Deby». Il existe déjà un décret portant promulgation de la Charte de la transition (N°2020-0072/PT-RM du 1er octobre qui stipule en son article 9: Le président et le vice-président de la transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la transition.
Autre fait: l’article 22 stipule «la durée de la transition est fixée à dix-huit (18) mois à compter de la date d’investiture du président de la transition». La période de transition est justement celle où il faut faire preuve à la fois d’imagination et de rigueur: c’est la période où il ne suffit pas de bien poser les problèmes ou de ne pas les poser du tout. C’est la période où il faut trouver des solutions d’urgence qui n’hypothèquent pas l’avenir, des solutions d’urgence qui préparent des solutions à moyen et long termes.
Un programme d’urgence ne doit pas compromettre toute une politique de développement et ce sont les hommes capables d’élaborer de tels programmes qui doivent être aujourd’hui les aides de nos pompiers du gouvernement pour réguler la transition. Ce qu’il faut dire et retenir, est que les multiples nominations faites récemment et surtout par certains membres du gouvernement poussent à se demander si nommer un conseille ou un chargé de mission, n’est pas l’occasion d’offrir une planque à un copain, ou rendre hommage à un héros un peu fatigué ou de mettre au placard un cadre dont on ne sait trop que faire.
Brin COULIBALY