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Injustice et inégalité : Les sanctions sélectives après la tragédie des mines d’or de Koulikoro et Kayes
Publié le lundi 24 mars 2025  |  Arc en Ciel
L`orpaillage
© Autre presse par DR
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Les récentes tragédies survenues dans les mines d’or artisanales des régions de Koulikoro et Kayes ont mis en lumière de graves défaillances dans la gouvernance et la gestion des risques liés à l’exploitation minière. Alors que des sanctions administratives ont été infligées à certains fonctionnaires de terrain, les plus hauts responsables, notamment les gouverneurs de Kayes, le général de brigade, Moussa Soumaré et Koulikoro, Lamine Kapory Sanogo ont échappé à toute mesure disciplinaire. Une situation qui suscite l’indignation et alimente le sentiment d’injustice et d’inégalité dans l’administration malienne.

L’effondrement de plusieurs mines artisanales dans ces deux régions il y a quelques semaines a causé la mort de dizaines de travailleurs, piégés sous des tonnes de terre. Depuis plusieurs années, les organisations de la société civile et les experts alertent sur la précarité des conditions de travail dans ces exploitations minières. Le manque de suivi et l’absence de mesures de sécurisation des autorités locales et des gouverneurs des deux régions concernées, ont transformé ces mines en véritables tombes à ciel ouvert.

Face à ce drame, des sanctions administratives ont été prises contre certains responsables subalternes. Cependant, les véritables décideurs, à savoir les gouverneurs de Kayes et de Koulikoro, dont la responsabilité est directement engagée, n’ont fait l’objet d’aucune sanction.

Une gestion inégale des responsabilités

Le gouverneur, représentant direct du chef de l’Etat dans la région, est censé assurer la sécurité et la régulation des activités économiques, y compris l’exploitation minière. Leur silence face à la prolifération anarchique des sites d’orpaillage illégaux démontre une négligence manifeste. Pourtant, au lieu d’assumer leurs responsabilités, ces hauts fonctionnaires ont été « omis » ou « protégés, tandis que de simples agents administratifs ont été désignés comme boucs émissaires.

Nombreux sont ceux qui estiment que le chef de l’Etat aurait dû prendre des mesures pour limoger les gouverneurs concernés pour donner un signal fort à l’ensemble de l’administration. Parce qu’ici, il s’agit de morts d’hommes. Ce sont des pertes en vie de plusieurs dizaines de jeunes et de femmes. Les anciens ne disent ils pas que quand on veut démontrer sa détermination à éliminer les arbres de la savane, qu’il faut commencer à abattre le karité.

Les dangers de l’impunité dans la gouvernance

L’absence de sanctions contre les « responsables moraux » envoie un message inquiétant : l’impunité est une norme pour les hauts fonctionnaires, tandis que les échelons inférieurs servent de fusibles. Cette inégalité dans la gestion des fautes administratives mine la confiance des citoyens envers l’Etat et favorise la répétition des mêmes erreurs.

Pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent, il est impératif de repenser la gouvernance des secteurs sensibles comme l’exploitation minière. Cela passe par des sanctions équitables et la mise en place de mécanismes de contrôle plus rigoureux.

Tant que les responsabilités ne seront pas pleinement assumées et que la justice ne sera pas rendue de manière impartiale, l’administration continuera de perdre en crédibilité.

Amadou Sidibé
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