Politique
AES : Après la sortie de la Francophonie, le clin d’œil au Commonwealth ?
Publié le mardi 25 mars 2025 | Le témoin
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© Autre presse par DR
"Symbiose, complicité, synergie": les pays de l`AES progressent sur la voie de l’intégration |
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L’actualité est marquée par cette sortie synchronisée de l’AES de l’Organisation internationale de la Francophonie. Parmi les alternatives d’adhésion, la piste du monde anglophone n’est pas à négliger quand on sait que le médiateur sous régional, notamment le Togo en fait partie.
Entre le lundi 18 et le mardi 19 Mars, le Niger, le Burkina et le Mali ont enchaîné les courriers de retrait. Si les deux premières cités n’ont pas été explicites sur les raisons, Bamako ira dans les détails. Le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali dans sa lettre officielle adressée au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France mentionne ceci : « La République du Mali, membre fondateur de l’Agence de Coopération culturelle et technique (ACCT), devenue par la suite l’Organisation Internationale de la Francophonie, a contribué, de manière significative, à la construction et au renforcement de cette organisation. (…) Cependant, depuis l’avènement de la transition, l’OIF, au lieu d’accompagner le Mali dans la réalisation des aspirations légitimes de son peuple, s’est illustrée par l’application sélective des sanctions et le mépris pour la souveraineté du Mali », peut-on lire dans le courrier.
Et d’ajouter que le Mali ne peut demeurer membre d’une organisation « aux agissements incompatibles » avec les principes constitutionnels qui guident l’action de la transition et sa souveraineté nationale retrouvée. « Ainsi sur la base de l’article 10 de la Charte de la Francophonie du 23 novembre 2005, le gouvernement décide du retrait du Mali de l’Organisation Internationale de la Francophonie ».
Ce départ clos ainsi un processus activé en sourdine par l’AES où siègent les autres sortants que sont le Burkina et le Niger. Après la CEDEAO, qui est vue comme un instrument de la France par le trio martial du Sahel, c’est désormais l’Organisation Internationale de la Francophonie qui les voit s’échapper. Vont-ils filer vers la destination anglaise, notamment le Commonwealth où les a précédés le pays du médiateur et parrain des régimes putschistes, en l’occurrence le Togo de Faure Gnassimbé ? La piste n’est pas à négliger quand on sait que Lomé défend l’organisation dite souveraine auprès de la CEDEAO, parallèlement aux bons offices de Dakar en 2024 et maintenant du Ghana.
La convergence est quasi totale avec ce pays côtier qui reste la capitale diplomatique de la sous-région depuis la fin du régime Compaoré en 2014. En juin 2022, le Togo en compagnie du Gabon dont le président déchu, s’inspirait régulièrement de son homologue Paul Kagamé. Au vu du rejet de la France qui motive le retrait de l’AES des organisations supranationales, aller au Commonwealth permet de diversifier les partenariats et de ne pas être exclusivement englués dans des relations héritées des indépendances.
Somme toute, l’objectif des souverainistes serait de disposer ainsi de nouveaux horizons en dehors de la sphère d’influence de la France en Afrique occidentale. Il faudra quand même noter que l’ouverture à l’espace anglophone s’est amorcée avec le Rwanda en 2009, premier francophone à y adhérer. Certains pays anglophones ont aussi adhéré à la francophonie, comme le géant du Nigéria et le Ghana. Bien que le Commonwealth soit la piste la plus plausible, l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) peut-être une éventualité à un certain échelon.
I KEÏTA
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