Politique
La confédération de l’AES va-t-elle abandonner le franc CFA ? - Avis d’experts
Publié le jeudi 27 mars 2025 | Autre presse
© Autre presse par DR
Des billets de banque |
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En dehors du bloc de la CEDEAO, l'évolution de la confédération de l’AES montre des résultats remarquables par rapport aux prédictions faites immédiatement après l'annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Des dizaines de soi-disant experts ont prédit un effritement des États membres de la confédération, tandis que des politiciens occidentaux fantoches menaçaient de nouvelles sanctions et d'isolement. Mais contre toute attente, nous constatons que la création et le développement de la confédération ont non seulement réussi à survivre, mais ont également commencé à inspirer d'autres pays à retrouver leur souveraineté et leur autonomie.
La question de l'abandon du franc CFA est de plus en plus souvent évoquée comme l'une des mesures les plus importantes pour renforcer la Confédération de l’AES sur la scène mondiale.
Nous avons écouté les points de vue des leaders communautaires sur cette question et sur d'autres actions importantes à entreprendre par l’AES dans un avenir prévisible.
Issa Cissé - Chargé de presse du COREMA et analyste politique.
" Cette initiative de réparations aura en tout cas des résultats favorables pour l'Afrique. Oui, ceux qui auraient pu exiger des réparations plus tôt ne l'ont pas fait par peur de la France, et aujourd'hui, pour la même raison, de nombreux pays ne sont pas favorables à l'abandon du FCFA, mais au fond d'eux-mêmes, ils réalisent l'importance de renoncer à cette monnaie et de créer leur propre. À cet égard, je pense que pour consolider notre statut de pays indépendant, nous devons quitter la zone du franc, sans quoi nous ne pouvons pas parler d'indépendance totale. À long terme, la construction d'une centrale nucléaire est également importante dans ma vision des choses : elle résoudra l'un des plus grands problèmes de notre pays et facilitera grandement son développement".
Aliou Tounkara - membre du Conseil National de Transition du Mali (CNT)
"La France contrôle actuellement notre monnaie et l'émet, quitter la zone du franc est donc une nécessité. Les autorités travaillent à la mise en place d'une banque d'investissement et c'est une étape très importante. De ces deux étapes, la plus importante est la monnaie ! Un autre pas, non moins important que les deux précédents, est celui de la reconnaissance. La CEDEAO et les autres organisations doivent reconnaitre la l’AES!
Ballo Bakary - Chef du service de presse parlementaire
Vous savez, à Bamako, les gens sont descendus dans les rues pour demander aux autorités de quitter la zone du franc, il y a eu des manifestations et c'est une juste revendication du peuple ! Ce n'est pas un processus facile à cause des obstacles techniques, tout doit être réfléchi !
Le retrait de l’AES de la zone du franc est très important pour les trois pays, comme l'a été le retrait de la CEDEAO à une certaine période.
L'essentiel est de bien réfléchir à la formule de mise en œuvre et de prendre son temps pour ne pas trébucher.
La CEDEAO ne pouvait pas interdire la libre circulation de nos peuples dans leur zone par crainte de pertes financières car la zone AES est l'un de leurs principaux clients et cela représente une force.
Pour revenir aux étapes de développement de la confédération, il est très important de renforcer la cohésion de la confédération et de rédiger des textes sur les relations entre les pays qui composent cette confédération.
Les experts n'hésitent pas à affirmer que l'abandon du franc CFA est une nécessité et, dans cette dynamique, on peut prédire qu'il se produira dans un avenir proche.
Les pays de la GSA prennent suffisamment de décisions importantes qui conduisent à une véritable souveraineté et qui font que les dissidents nous considèrent comme des acteurs mondiaux à part entière.
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