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L’Essor N° 17548 du 1/11/2013

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IBK aux Assises nationales sur le Nord: « Le dialogue est supérieur aux fracas des armes »
Publié le vendredi 1 novembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: SEM. Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali


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Les Assises nationales sur le Nord ont débuté vendredi au Centre international de conférence de Bamako et dureront 3 jours. Y prennent part des gouverneurs de région, des préfets et des élus communaux, des chefs coutumiers et traditionnels, des représentants de la société civile et de la classe politique, ceux des mouvements et groupements d’autodéfense, des refugiés et des déplacés. Les représentants des partenaires au développement et des organisations internationales sont également présents en nombre.

Les participants devront débattre sur trois grands sujets : la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble ; l’approfondissement du processus de la décentralisation et le Programme de développement accéléré des régions du nord.

En ouvrant les travaux, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita s’est adressé longuement aux participants. Il a exposé sa vision d’un Mali nouveau qui ne laissera pas de place aux criminels, aux narcotrafiquants, aux corrompus et corrupteurs.

Le Mali, soutiendra-t-il, doit renouer avec son passé glorieux qui se caractérise par l’entente, la paix, la solidarité et le vivre ensemble. IBK a rappelé que dans le Mali de nos ancêtres, les commerçants arabes côtoyaient parfaitement les Bozos, les Soninkés, les Sonrais, les Malinkés, les Senoufos, les Bambaras etc.

Le chef de l’Etat est revenu sur l’occupation des régions Nord du pays, estimant que ce fut une humiliation suprême pour tous les Maliens.

Pour lui, cette concertation est une occasion de débattre en toute franchise et en toute fraternité toutes les questions qui permettront de soigner les «maux qui assaillent notre pays et qui l’empêchent de progresser ». « C’est dans la paix qu’on peut construire le pays, mieux préparer l’avenir de nos enfants. Il est désormais de notre devoir de faire en sorte que partout au Mali qu’on se sente Malien et qu’on se sente en sécurité », a-t-il déclaré.

Pour le président Keita, «le changement, c’est avant tout une volonté humaine. Avec l’engagement de tous, le changement est possible pour faire du Mali un pays merveilleux. Le Mali doit être l’architecte de son destin. La souveraineté a un prix ; l’indépendance a un prix ; l’honneur a un prix ».

Parlant de la réconciliation nationale, il a expliqué que les multiples rencontres avec les représentants des groupes armés à Bamako et la libération des détenus, sont des mesures de confiance dans le cadre de l’accord de Ouagadougou. Il a affiché sa détermination à respecter cet accord en toute sérénité, en toute responsabilité et surtout sans aucune pression.

IBK s’est montré très ferme sur le cas de Kidal. «Personne ne peut m’imposer quoi que ce soit. Je suis élu pour défendre la volonté du Mali et de son peuple. J’ai dit partout que tout est négociable sauf l’autonomie et l’indépendance de Kidal. Le Mali est un et indivisible. Tel est et tel sera le cas tant que nous avons la charge de ce pays », a-t-il martelé, ajoutant : « tant pis pour ceux qui ne veulent pas entrer dans ce schéma».

Le discours de fermeté ne l’a pas empêché de tendre encore une fois la main aux groupes armés, en les exhortant à déposer les armes. « Le dialogue est supérieur aux fracas des armes », a-t-il lancé.

M. KEITA


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