Une imposante délégation du Port autonome de San-Pedro (PASP) a séjourné la semaine dernière dans notre pays dans le cadre d’une mission commerciale et promotionnelle. Elle était conduite par Hilaire Marcel Lamizana, le directeur général du PASP, et comprenait tous les responsables de la communauté portuaire de San-Pedro : opérateurs maritimes, consignataires, manutentionnaires, acconiers, transitaires, pilotage, remorquage, amarrage, syndicat des dockers, douanes, conseil général départemental, sécurité portuaire.
Arrivée dimanche dans notre capitale, la délégation a eu des contacts bilatéraux avec plusieurs entreprises publiques et privées avant de rencontrer jeudi les opérateurs économiques pour les inviter à découvrir le Port autonome de San-Pedro, « le port naturel du Mali ».
La rencontre s’est déroulée à l’hôtel Radisson Blu en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Mali, Samuel Ouattara, et du président du Conseil malien des chargeurs, Babalaye Daou. Des représentants des chambres consulaires ainsi que les responsables des associations et groupements évoluant dans le domaine de l’import-export ont également participé à la rencontre. Celle-ci été l’occasion pour la communauté portuaire de San-Pedro d’exposer au monde des affaires, les opportunités et les avantages que peut leur offrir le port de San Petro par rapport aux autres infrastructures similaires dans la sous-région.
Le premier de ses avantages est la proximité. En effet, le port autonome de San-Pedro est plus proche de notre capitale que l’on ne le croit avec une distance de 890 km alors que celui d’Abidjan est distant de 1100 km. Et cette distance pourrait être réduite de moitié si la route Bougouni-Tingéréla (155 km) était bitumée.
Les opérateurs ont saisi l’opportunité de la rencontre pour se renseigner sur le port, ses avantages, ses infrastructures et équipements et surtout sur les garanties de sécurité qu’il offre. Ils ont également évoqué les lourdeurs dans l’acquisition des actes administratifs, le niveau des tarifs, les problèmes techniques relatifs à l’acquisition des balises d’identification et les facilités dans l’approvisionnement.
La délégation du port a donné des assurances sur ces préoccupations. Elle a révélé que la CMDT a eu recours au PASP, l’année passée pour l’exportation d’une partie de son coton. Au total 21.595 tonnes de coton de la compagnie ont été exportées via le PASP. Cette opération test a été un grand succès, assurent les responsables du port.
Au terme de la rencontre, le patron du PASP, Hilaire Marcel Lamizana, a fait part de sa satisfaction d’être venu au contact de nos opérateurs qui constituent l’essentiel de la clientèle des entreprises portuaires sous-régionales. Il a présenté ses projets immédiats pour rendre le PASP plus compétitif. Au nombre de ces projets, le chantier d’extension du port, l’amélioration des liaisons terrestres avec les pays limitrophes (Mali, Guinée, Burkina Faso, Liberia), l’achèvement de la réhabilitation des voies d’accès au port, la construction d’un nouvel espace et la rénovation des parkings.