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L’Essor N° 17573 du 6/12/2013

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Patrimoine immatériel : La musique de l’imzad des touareg reconnue par l’UNESCO
Publié le lundi 9 decembre 2013  |  L’Essor




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Cet instrument à corde unique est fabriqué à partir d’une calebasse récouverte d’une peau percée de deux axes et munie d’un chevalet en bois et en forme de V

Les experts à l’issue de leurs travaux ont inscrit 14 éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Parmi ces éléments, la musique de l’imzad, a été classée à la demande de l’Algérie, du Niger et du Mali. L’action du ministère de la Culture du Mali à travers la Direction nationale du patrimoine culturel a été particulièrement décisive dans la reconnaissance de ce chef d’oeuvre commun à nos trois pays. Parmi les 14 éléments classés, il y a deux qui viennent du continent : Le xooy, une cérémonie divinatoire chez les Serer du Sénégal ; Éthiopie –

La fête de commémoration de la découverte de la Véritable Sainte-Croix du Christ Algérie – Pèlerinage annuel au mausolée de Sidi ‘Abd El Qader Ben Mohammed dit « Sidi Cheikh ». Cette musique, caractéristique des populations touarègues, est jouée par les femmes. Elles utilisent un instrument à corde unique frottée, également connu sous le nom d’imzad. La musicienne place l’instrument sur ses genoux et joue en position assise au moyen d’un archet en bois arqué. La musique de l’imzad allie musique et poésie. Elle est fréquemment jouée lors des cérémonies dans les campements touarègues. L’instrument fournit l’accompagnement mélodique des chants poétiques ou populaires glorifiant les aventures et les exploits des héros du passé. Ces oeuvres sont souvent chantées par les hommes. La foule des mélomanes hommes et femmes participent en émettant des cris modulés ou aigus. Cette musique revêt également une fonction thérapeutique, car elle est jouée pour chasser les mauvais esprits et atténuer les souffrances des malades. Le son de l’imzad reflète les sentiments et les états d’âme de l’interprète. Toute difficulté d’exécution au cours d’une interprétation est considérée comme un signe de malheur. Les femmes fabriquent l’instrument à partir d’une demi-calebasse séchée et évidée.

Celle-ci est tendue d’une peau du côté ouvert, percée de deux ouïes en forme de rosace et munie d’un chevalet en bois en forme de V. Le savoir musical de l’imzad est transmis oralement selon des méthodes traditionnelles qui favorisent l’observation et l’assimilation. Transmise oralement de génération en génération, la musique de l’imzad joue un rôle important dans la consolidation des valeurs spirituelles et culturelles des communautés touarègues. L’important rôle des femmes dans sa pratique et sa transmission est particulièrement notable. L’inscription de l’élément sur la Liste représentative pourrait contribuer à la sensibilisation au patrimoine culturel immatériel et notamment au rôle des femmes dans sa transmission, en favorisant le dialogue culturel et le respect de la créativité humaine entre les communautés touarègues du Sahel et d’autres communautés. Les mesures de sauvegarde proposées englobent la réalisation d’inventaires, des activités de recherche, l’encouragement des pratiques, le renforcement de la transmission et l’établissement de mécanismes de gestion. Les praticiens de l’imzad dans chacun des trois pays ont apporté leur contribution au cours du processus de candidature et ont donné leur consentement libre, préalable et éclairé. L’élément a été inclus en 2010 dans la base de données nationale du patrimoine culturel immatériel maintenue par le Ministère algérien de la culture. Au Mali, il a été incorporé en 2012 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel maintenu par le Ministère de la culture. Le Niger a inclus l’élément dans son inventaire général du patrimoine culturel immatériel en 2011.

Y. DOUMBIA



Photo : LA MEDINA EXPOSE «lES MOTOS DU MALI»

Elle tente de retracer l’histoire de cet engin dans notre pays La Médina art & culture présente une exposition de photographies sur le thème « Mali-moto. Elle a été inaugurée la semaine dernière en présence des ministres Jean Marie Idrissa Sangaré de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, et Tiéman Huber Coulibaly du Domaine de l’Etat et des Affaires foncières. Cette exposition permet à la Medina Art, de célébrer son deuxième anniversaire. Elle tente de retracer l’histoire de la moto dans notre pays, explique Lassana Igo Diarra, promoteur de la Galerie et commissaire de cette exposition. Souvenir pour souvenir. Ces photographies de motos ont jalonné la jeunesse de plusieurs générations. Certains modèles ne sont plus fabriqués. Ces anciennes motos conservent de la valeur pour leurs détenteurs. Les historiques Vespas, Mécane, CT, RS, Simson, Yamaha jusqu’au Djakarta font actuellement le bonheur de nombreux usagers de nos jours. Mais, les voleurs sont devenus plus nombreux et plus perspicace. C’est ce que Tiécoura Daou démontre à travers ses photos en immortalisant des propriétaires qui utilisent de longues chaînes comme moyen de sécurisation. En plus des photographies de motos exposées, les visiteurs pourront voir des motos d’époque, qui ont sûrement aujourd’hui leur place dans un Musée.

Et, du coup on se rend compte que ce n’est pas avec les « Jakarta » que la moto a eu de la valeur au Mali. « Yaoundé 72, les cadeaux offerts aux Aigles de l ‘équipe nationale de football du Mali sont des mobylettes ‘’CT’’, après leur brillante prestation à la coupe d’Afrique des Nations au Cameroun », rappelle le Commissaire de l’exposition. Il estime également qu’à Bamako, comme un peu partout à travers le Mali, il y a eu des « grins » qui ont porté le nom de certaines marques de motos, comme « CG Grin ». Le commissaire estime que « l’engagement de cette exposition est de mettre au cœur du débat la réflexion sur la création d’une Moto « made in Mali », challenge pour nos designers et scientifiques avec une forte implication politique ».

Se souvenant que la Medina arts et culture a ouvert ses portes pendant les « 9ème Rencontres de la photographie Africaine », le commissaire de l’exposition n’hésitera pas à dire qu’il fait de la résistance. « Cette année, cette belle fête de la photographie continentale a été annulée à cause de cette crise malienne. Il est important pour nous de faire de la résistance, de donner l‘occasion aux photographes d’exprimer leurs talents », a-t-il déclaré.

Y. D.



Musique : « KITA », LE NOUVEL ALBUM DE MAMADOU TOUNKARA

Le djangouran est le rythme par excellence de Kita. Elle est basée sur le doundoun ou grand tam-tam, le balafon, la kora entre autre. A l’occasion des fêtes les griots qui chantent les mérites des cultivateurs les plus énergiques de toutes les grandes familles. Pour son nouvel album, Mamadou Tounkara se saisit de ce concept pour rendre hommage à Kita. Une localité où griots et cultivateur et éleveurs font bon ménage.

La musique, pour un griot, c’est comme la terre pour un agriculteur ou la couleur pour un peintre. Dans la tradition africaine, le griot Mamadou Tounkara a puisé dans le riche patrimoine. Sa musique a une forte dose d’expression et une beauté qui élèvent les puissantes traditions des griots mandingues vers de nouveaux sommets et les emmènent sur d’autres territoires. Il est le pionnier d’une nouvelle génération de griots maliens. Ces jeunes créateurs sont à la recherche constante de nouvelles nuances pour moderniser cette tradition, tout en continuant de l’honorer. Il n’y a pas de doute sur le fait que la musique de Mamadou Tounkara reflète une image profondément positive de l’Afrique et crée un impact sur le marché mondial.

La musique est, en effet, la plus grande ressource du Mali de l’Afrique de l’Ouest. Cet album contient dix autres titres. Parmi lesquels on peut retenir « Awkana dala », la Paix, Hommage aux armées malienne et française, les femmes africaines et maliennes. Pour son arrangement, il a fait appel au guinéen Djessou Mory Kanté, Badjè Tounkara, Mamadou Mory Sacko, Cheick Niang et Djéli Baba Diabaté. Cette expérience, est traduite dans son nouvel album intitulé « Ni mousso son na », qu’il traduit par « tout dépend de la femme » en 2010. Il produira un second sur la libération du Nord du joug des djihadistes par l’armée française. « Kita » est donc le 3è album que le jeune griot met à la disposition des mélomanes. Le maestro avait commencé sa carrière en 1990 avec la musique rap au sein du groupe les « Escrocs ».

Ce dernier s’était illustré avec des titres comme « Mali sara fitini» (le salaire), « Kalanbalia » et « l’hymne de la CAN 2002 ». Mamadou Tounkara a ensuite passé par le Conservatoire des arts et métier multimédia Balla Fasséké Kouyaté. Au bout de 05 ans, il sort avec un DESS en composition des textes de chant, l’intonation, que dans l’arrangement musical. Les musiciens ont aussi la possibilité d’apprendre tous les genres musicaux. Le programme inclut les musiques traditionnelles maliennes, le reggae, en passant par la salsa, la rumba, le zouk etc. Le Conservatoire enseigne la théorie de la musique, son écriture et la lecture d’un papier à musique.

Y. D.

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