Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
NTIC
Article



 Titrologie



Le 22 Septembre N° 285 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

NTIC

3ème licence de téléphonie globale : Apollinaire Compaoré à la recherche d’un allié introuvable
Publié le jeudi 13 fevrier 2014  |  Le 22 Septembre


© Autre presse par DR
Apollinaire Compaoré, PDG du groupe Planor Afrique, PCA de Telecel Faso


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier



TIC

L’homme d’affaires burkinabè Apollinaire Compaoré peine à s’installer au Mali pour jouir de l’octroi de la troisième licence de téléphonie globale dans notre pays. Après avoir payé 55 milliards de nos francs aux autorités maliennes, en deux tranches (33 milliards pendant la Transition et 22 milliards récemment, sous IBK), Compaoré, qui avait trahi son colistier Cesse Kome, est actuellement en quête d’un autre associé malien, introuvable pour l’instant.

Faut-il rappeler que la licence avait été attribuée une première fois à Alpha Telecom Mali, en 2012, sous le règne d’ATT. 56% des actions étaient détenues par Planor et les 44% restantes par Cesse Kome.

Ensuite l’Etat du Mali, sous la Transition, avec comme Premier ministre Cheick Modibo Diarra, avait décidé d’attribuer de nouveau la licence, mais à une seule des deux parties, Planor d’Apollinaire Compaoré. Conséquence : Cesse Kome conteste cette attribution, puisque ses intérêts ont été lésés. Il saisit un tribunal à Paris, en août, pour une procédure d’arbitrage contre l’Etat du Mali.

Depuis, la panique s’est installée dans le camp du pouvoir et chez Compaoré, qui venait déjà de perdre une manche décisive devant la Cour de Cassation de Paris dans le conflit qui l’opposait à Etisalat pour le contrôle de Télécel Faso.

Entretemps, le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a rendu public son rapport sur l’attribution de la troisième licence de téléphonie au Mali. Des nombreux griefs y ont été formulés, se combinant pour remettre en cause la régularité même du processus.

Compaoré se reproche quelque chose, se rétracte, multiplie les va et vient entre Ouagadougou et Bamako, tente de rencontrer IBK, qui le repousse. Il panique et hésite à dérouler son plan d’investissement.

Les banques sollicitées deviennent frileuses pour l’accompagner dans son projet, parce que l’opinion publique nationale, voire internationale, s’attend à ce que, du jour au lendemain, cette attribution soit remise en cause par les nouvelles autorités, en raison des nombreuses irrégularités dénoncées dans le rapport du BVG. D’autant plus qu’IBK a déclaré l’année 2014, année de la lutte contre la corruption.

Face à cette situation, Compaoré a changé son fusil d’épaule, en tentant une nouvelle approche. Il s’agit pour lui d’ouvrir son capital à un Malien riche, et proche du pouvoir, afin de ne pas s’attirer les foudres de celui-ci, lesquelles pourraient conduire vers une annulation pure et simple de l’attribution de la licence.

C’est dans cette optique qu’il y a eu collusion entre Compaoré et le richissime Babou Yara, qui, on le sait, a de solides relations avec IBK. Dans le feu des pourparlers, il publie un communiqué pour le début de ses activités. C’était du bluff.

La complicité n’a pas marché, d’autant plus que le marché de dupes que le burkinabè a voulu conclure avec son «nouveau partenaire» a été vite éventé.

Il semble qu’IBK lui-même ait demandé à son ami de sortir de cette affaire. Alors, Apollinaire Compaoré se rabat sur le PDG de Toguna – Sa, Seydou Nantoumé. Celui-ci a également décliné l’offre. Et Compaoré continue sa quête d’un allié malien toujours introuvable.

Tout le monde dit que le marché du téléphone est vraiment très rentable. Mais, au Mali, on n’en veut pas sous cette forme, parce que l’affaire est mal emmanchée et que personne ne prendra le risque d’investir ses sous dans un projet des plus douteux en l’état actuel des choses.

Il revient donc à l’Etat du Mali de s’assumer, en tranchant définitivement cette affaire: l’attribution de la troisième licence de téléphonie globale sera-t-elle annulée ou pas?

Chahana Takiou

 Commentaires