Sur l’invitation de l’Association des ressortissants et amis de la commune de Faléya, la société civile nigérienne a participé au forum de Faléya et enfin de séjour a animé une conférence de presse à Bamako le mardi 25 mars. Ladite conférence s’est déroulée au siège de l’association à Djélibougou.
La coordinatrice du GREN (Groupe de réflexion et d’action sur les industries extractives au Niger), Mme Solli Ramatou, n’est pas partie par quatre chemins pour demander aux populations de Faléya de ne pas accepter l’exploitation de l’uranium. Eu égard aux conséquences néfastes sur les hommes et l’environnement. Elle explique que son pays, le Niger, et surtout les régions dans lesquelles est exploité l’uranium, ne profite pas de l’exploitation du minerai. Alors qu’il a été découvert en 1957.
Pour la coordinatrice du GREN, de cette date à 1993, l’exploitation de l’uranium souffrait de cadre juridique. Ce qui faisait que AREVA était le seul maître à bord. Mais grâce aux luttes de la société civile nigérienne, un cadre juridique a été adopté en 1993 et un code minier en 2006.
Elle s’est félicitée au moins que le Niger a inscrit dans sa Constitution que les ressources naturelles appartiennent aux populations du Niger, l’obligation faite de gérer les industries extractives, l’obligation de publier les contrats et 15% rétrocédés aux communes, investis dans l’agriculture, l’éducation, l’élevage et la santé.
Malgré cette petite avancée, les dégâts sur l’environnement, aux dires de Mme Solli Ramatou, sont inquiétants. Selon elle, l’impact socio-environnemental de l’exploitation de l’uranium est néfaste. D’une part, elle fait perdre les terres aux populations. Elles perdent leur patrimoine. Et, d’autre part, elle perturbe l’ordre naturel de l’environnement avec comme conséquences la pollution de l’eau, de l’air, l’assèchement de la nappe phréatique du fait de pompage de l’eau et les populations exposées aux maladies.
Quant à Hassani Abarihi de l’ONG Aghir Imar, basé à Arlit, village, où est exploité l’uranium, il a expliqué que les populations sont victimes de toutes sortes de maladies.
La délégation de la société civile nigérienne composée de cinq membres souhaite l’application du code minier de 2006 qui procure beaucoup davantage au peuple nigérien.
Auparavant, Nouhoum Keïta, membre de l’ARACF, avait pris la parole pour expliquer que ses actions de son actions préparent la population de Faléya, les élus pour que des garanties soient réunies avant l’exploitation de l’uranium. Il a dit que la société civile nigérienne et l’ARACF travaillent pour renforcer l’alliance et la solidarité sous régionale et africaine.
Y.S