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Le MNLA refuse que ceux qui n’ont pas combattu participent aux négociations
Publié le samedi 19 juillet 2014  |  El watan


© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.


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Les groupes armés du nord du Mali ont poursuivi hier leurs discussions avec les autorités de Bamako. Organisés à huis clos à la résidence El Mithak, à Alger, les débats avaient pour objectif que chaque partie présente ses propositions de feuille de route : dates et durée des discussions, thématiques des négociations, organisations des négociations, ou encore rôle des médiateurs.

Dans la matinée, les autorités maliennes ont rencontré trois groupes armés, le MNLA, le MAA et le HCUA, accompagnés de représentants des pays de la région (Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) et des organisations internationale (ONU, Union africaine, Union européenne, Organisation de la conférence islamique).

Les trois groupes armés ont présenté une proposition de feuille de route. Ils estiment, pour commencer, que les interlocuteurs doivent être ceux qui ont pris les armes, ceux qu’ils nomment belligérants : «Il convient de définir ce que la communauté internationale et chacune des parties entendent par ce concept (de dialogue inclusif) en relation avec un conflit armé opposant un Etat et des mouvements de libération, en opposition avec n’importe quel autre type de conflit, social, par exemple.» Cette exigence signifie en fait qu’ils refusent de considérer les trois autres groupes du Nord invités par Alger comme des interlocuteurs dans ces négociations, car ces derniers n’ont pas combattu au début du conflit en 2012. C’est cet aspect qui avait déjà bloqué les discussions de mercredi.
9 mois

Dans ce document, les groupes de l’Azawad proposent une période de négociations en 4 phases, d’une durée totale de 9 mois, qui auraient lieu «dans un pays neutre». La première partie de ce processus serait un mois consacré à un accord sur les mesures de préparation aux discussions comme le respect du cessez-le-feu et la libération de prisonniers, toujours détenus dans le cadre de ce conflit depuis les accords de Ouagadougou.

Enfin, le MNLA, le HCUA et le MAA estiment que les négociations doivent se dérouler en commission plénière et également sous forme de commission thématique. Si, face à eux, les diplomates de la région présentent également leurs propositions, dont la participation aux négociations des 6 groupes armés, Bamako n’a en revanche pas fait part de son projet de feuille de route, un projet qui existe pourtant. «On ne comprend pas ce que veulent les autorités maliennes», s’interroge un diplomate.

A 15h, c’est au tour des trois autres groupes armés – la CPA, le MAA d’Ahmed Ould Sidi Mohamed, et la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance – de se rendre à Djenane El Mithak pour discuter avec les autorités maliennes et la communauté internationale. Selon nos informations, ces groupes demandent également le respect de préalables avant la tenue des négociations, comme la libération des prisonniers, la libre circulation des personnes et des biens ou encore la mise en place d’une enquête internationale, comme prévu par l’accord de Ouagadougou.


Leïla Beratto

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