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Le Mali et la France signent un accord de défense
Publié le mardi 22 juillet 2014  |  Magharebia


© aBamako.com par mouhamar
La signature de l`accord de coopération et de défense entre la France et le Mali
Bamako, le 16 juillet 2014 au MDAC.Ba N’Dao, ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense ont signé le nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays.


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Mali - Le Mali et ses voisins du Sahel bénéficieront d'une assistance de la France dans leur lutte contre le terrorisme.

"Pour assurer la sécurité sur le territoire malien et dans le Sahel", ce nouvel accord de coopération militaire ambitionne d'améliorer "les renseignements, la formation et les échanges d'informations", a expliqué le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian le mercredi 16 juillet à Bamako, à l'issue de la signature de cette convention avec le nouveau ministre malien de la Défense, Bah N'Daw.

Trois jours plus tôt, la France a officiellement mis fin à son Opération Serval dans le Nord-Mali, la remplaçant par une initiative plus vaste de lutte contre le terrorisme couvrant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

"Il n'y a plus de sanctuaire terroriste au Mali", a déclaré le Président français François Hollande le 13 juillet, après avoir annoncé la fin de l'intervention lancée en janvier 2013 sous la direction de la France.

La nouvelle Opération Barkhane, forte de trois mille hommes, sera basée à N'djamena, au Tchad. Près de 1 200 militaires français resteront dans le nord du Mali.

A l'issue de la signature de ce traité, le ministre français s'est rendu à Gao. S'adressant aux troupes, il a rappelé "la détermination totale de notre pays à agir contre les activités jihadistes au Sahel au profit de la sécurité de la France et de la stabilité des Etats de la région".

Ce partenariat pour la défense et la sécurité du Mali avec la France bénéficie du soutien de la société civile et des organisations communautaires, tant dans le nord que dans le sud du pays.

Parmi elles se trouvent les communautés touaregs, les Arabes et les Bellahs au nord, et les Kel Tamasheq à Tombouctou, Gao et Kidal. Ce traité est également soutenu par le Forum de la société civile et le Mouvement des organisations de la société civile malienne.

"Cet accord est conforme aux accords de coopération signés avec six autres Etats africains", explique le spécialiste du terrorisme Sidati Ould Cheikh à Magharebia, "Il répond à l'esprit de partenariat du Sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, qui préconise le soutien aux forces africaines et l'appropriation par les Africains de leur champ sécuritaire", indique-t-il.

"Cet accord permettra aux Français de rester au Mali en étant basés à Gao dans une configuration proche de celle actuellement en place, mais dans un cadre opérationnel différent", précise-t-il.

"En effet, le terrorisme est encore là et les menaces jihadistes demeurent bien réelles, comme le démontre l'attaque suicide dont a été victime un groupe de reconnaissance et de contrôle de zone le 14 juillet dernier", ajoute-t-il.

Le groupe terroriste des Mourabitounes, créé en août dernier par Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué cet attentat suicide à la voiture piégée qui a coûté la vie à un soldat français et en a blessé six autres, a rapporté Al Akhbar.

Selon Ould Sheikh, spécialiste de la sécurité, l'Opération Barkhane vise à éradiquer le terrorisme au Sahel. Elle englobe les effectifs et les missions des opérations Serval et Épervier, en cours depuis 1986 au Tchad.

"Elle chapeautera également les opérations de renseignement conduites par les drones depuis l'aéroport de Niamey au Niger et celles que les forces spéciales mènent depuis Ouagadougou, au Burkina Faso", ajoute-t-il.

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