« L’aperçu du Sommet des Leaders Africains », était au centre d’une conférence de presse virtuelle, hier 31 juillet à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Mali. Les conférenciers étaient Linda Thomas-Greenfield, Secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines, Grant Harris, Adjoint Spécial au Président et Directeur principal pour les Affaires Africianes, et Gayle Smith, Adjoint Spécial au président et Directeur principal du Développement, de la Démocratie, et du Conseil National de Sécurité. Ainsi des journalistes maliens ont pu suivre en direct cette conférence, avec possibilité de poser des questions, sur invitation du Directeur des Affaires Publiques de l’Ambassade, Williams Bellis.
Pour les conférenciers, il s’agira au cours de ce sommet Etats-Unis/Afrique, du 6 et 7 Août 2014, de « mettre en avant ce qui nous unit », le renforcement des liens entre les deux parties, et renforcer la présence des Etats-Unis en Afrique. En ligne de mire, le développement d’une agriculture durable et celui de l’économie de l’Afrique en général. Une cinquantaine de pays africains ont déjà confirmé leur participation à ce sommet à un haut niveau.
La crise en Afrique de l’Ouest sera en outre évoquée afin de « voir ce qu’on peut faire pour résoudre ces questions », indiquent les conférenciers. Nous voulons aider l’Afrique à faire face à ces nouveaux défis sécuritaire et de gouvernance, soulignent ces hauts responsables américains.
Comment les Etats-Unis peut-il inviter des dictateurs africains, comme Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée Équatoriale, à un tel sommet pour lui offrir un diner, et dire que c’est cela aider l’Afrique ? s’insurge un journaliste de New York Time. Réponse des conférenciers : c’est une occasion de parler de démocratie, en les ayant face à face. Le sommet ne va pas se limiter aux problèmes d’investissement économique, Barack Obama accorde une importance particulière aux questions de démocratie, et de promouvoir la bonne gouvernance partout, et en Afrique en particulier, des institutions fortes pour plus de transparence dans la société, dans la gestion des Affaires publiques, ainsi que le déroulement des élections dans un climat de paix et la transparence, soulignent-ils. Concernant les modifications de durée des mandats, un conférencier note : « les institutions ne doivent pas changer au gré des intérêts égoïstes des individus. Les chefs d’Etat doivent respecter les constitutions ».
B. Daou