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2ème round des pourparlers d’Alger : Le collectif des acteurs de la société civile sur la sortie de crise dénonce son exclusion
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  Le Républicain
Marche
© aBamako.com par A.S
Marche pour dénoncer la situation de Kidal : La Comode monte au créneau
Bamako, le 29 décembre 2013. La Coordination Malienne des Organisations Démocratiques (Comode) a organisé une grande marche pacifique ce dimanche , pour dénoncer la situation qui prévaut actuellement à Kidal et qui menace dangereusement l’intégrité du territoire national.




« On a jamais pensé que cette rencontre allait se faire sans nous. On nous a superbement ignoré ». C’est en ces termes que Ag Akado de CAP-Mali et du Conseil national de la communauté Bellah, tous membres du Collectif des acteurs de la société civile du Mali sur la sortie de crise, a dénoncé l’ostracisme dont la société civile malienne est victime dans le cadre du 2ème round des pourparlers qui ont démarré le 1er septembre 2014, à Alger, en vu de la résolution de la crise malienne. C’était lors de la conférence de presse organisée par le Collectif des acteurs de la société civile du Mali sur la sortie de crise, pour lancer son document intitulé la « Voix commune de la société civile », le 1er septembre 2014, au siège du Forum des organisations de la société civile.

Décidément qui sont ceux qui représentent la société civile malienne au 2ème round des pourparlers d’Alger pour le retour de la paix au Mali. Au moment, où la rencontre s’ouvrait à Alger, des leaders de la société civile malienne, sous la bannière du Collectif des acteurs de la société civile du Mali sur la sortie de crise, ont organisé une conférence de presse pour ventiler leur document intitulé la « voix commune de la société civile ». Mais, ils n’ont pas manqué de dénoncer l’ostracisme dont ils sont victimes de la part des autorités maliennes depuis le démarrage du processus. « Jusqu’à hier, nous n’avions pas reçu d’invitation pour participer aux pourparlers d’Alger.

L’Etat a choisi des individualités et le MNLA a désigné sa société civile selon ses critères. Mais, nous n’avions pas été conviés à cette rencontre. Et, nous pensons que ce sont des sociétés civiles qui vont défendre des positions partisanes à Alger et non négocier dans le sens de l’intérêt du Mali », a indiqué Ag Akado. Il a demandé à ce que l’Etat clarifie les critères qu’il a utilisé pour choisir les représentants de la société civile. Mais, en attendant, il nous a été donné de constater que des acteurs maliens de la société civile et non des moindres, ont été exclus de cette rencontre.
Mais, qu’à cela ne tienne, le Forum des Organisation de la société civile, le Conseil National de Société Civile, COMODE, CAP-MALI, Plateforme des Kel Tamasheq, AL CARAMA, TEMEDT : Ibrahim Ag Idbaltanat, CRI DE CŒUR, COLLECTIF INFA PLUS, Conseil National de la Communauté Bellah, WILDAF MALI, Conseil National de la Jeunesse du Mali et le Mouvement Sauvons le Mali, regroupés dans le Collectif des acteurs de la société civile du Mali sur la sortie de crise, a élaboré un document intitulé la « voix commune de la société civile ».

Le document a été présenté par Mamoutou Diabaté, Président du Forum des organisations de la société civile. « Préoccupé par la situation politico-sécuritaire sur le territoire National, depuis plus de trois ans, le Collectif des Organisations de la Société Civile Constate que malgré les Résolutions des Nations Unies, les efforts de l’Etat du Mali, l’implication des Pays Africains et de l’ensemble de la Communauté Internationale, les maliens demeurent perplexes quant à une issue favorable de sortie de Crise », a indiqué Mamoutou Diabaté.

Selon lui, la situation sécuritaire dans les Régions du Nord du Pays continue à être caractérisée par une insécurité permanente dans toutes les localités, des attentats à la voiture piégée, des lancements d’obus, une occupation de la plupart des localités par des groupes de rebelles, des Jihadistes et des narcotrafiquants, un faible accès des populations aux services sociaux de base et un secteur économique peinant à se remettre en route. « Dans ces conditions, ne devrions-nous pas questionner l’efficacité des approches de résolution adoptées au niveau national et de l’engagement de la Communauté Internationale dans le règlement de cette crise ? », a-t-il interrogé.

Avant d’indiquer que : « Le constat, aujourd’hui, est que les Maliens sont lassés de cette crise et de la lenteur des procédures et tractations pour la résoudre. Ils nourrissent cependant l’Espoir de voir le processus d’Alger déboucher sur une Paix Définitive dans l’intérêt des maliens et de tous les maliens ». Mamoutou Diabaté dira que pour ce faire, les Organisations de la Société Civile du Mali, réunies au sein du Collectif des OSC pour une paix définitive, veulent porter cette « Voix Commune » à l’adresse des Autorités, mais aussi à l’Ensemble de la Communauté Internationale pour être entendue et pour apporter sa contribution à la PAIX.

« Conformément à la feuille de route d’Alger, notre vision Commune porte sur les thèmes suivants : Les Aspects Politico-institutionnels ; la Réconciliation Nationale, la Justice et les Questions humanitaires ; la Réforme du Secteur de la Défense et de la Sécurité ; le Développement Economique Social et Culturel », a-t-il déclaré. Avant de lever le voile sur les propositions concrètes de la société civile.
Assane Koné
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