Les Chefs de délégations venues de l'Algérie, du Mali, du Nigeria, du Tchad, de la Tunisie et du Niger se sont retrouvés lundi dernier, au Palais des congrès de Niamey, à l'occasion de la 61ème session du Comité de liaison de la route transsaharienne. Durant deux jours, les participants vont plancher sur la situation du projet de la route trans-saharienne. Une occasion pour eux également d'évaluer les actions entreprises, l'état d'avancement des travaux et d'assurer la cohérence des activités. C'est le ministre de l'Equipement M. Ibrahim Nomao qui a présidé l'ouverture des travaux en présence de plusieurs membres du Gouvernement, des diplomates accrédités dans notre pays et des représentants des institutions bancaires.
Au cours de cette rencontre sous régionale, il a été présenté aux partenaires au développement, le schéma du projet notamment la carte des axes trans-africains conçue par la Communauté Economique de l'Afrique (CEA). Les participants auront à dresser un bilan exhaustif, à identifier les goulots d'étranglement et à proposer des solutions appropriés pour l'avènement global et définitif de la route transsaharienne. En ouvrant les travaux, le ministre de l'Equipement a souligné l'intérêt pour notre pays de voir ce projet concrétisé. «Pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique au sud du sahara , le Niger accorde une grande importance à l'avènement intégrant de la route transsaharienne grâce à la volonté des pays membres et des partenaires au développement. Le projet de la route transsaharienne est aujourd'hui en train de prendre forme» a-t-il expliqué. M. Ibrahim Nomao a détaillé aux partenaires et au comité l'acquisition des fonds pour le projet et confirmé les zones des infrastructures.
Aussi, a-t-il dit, avec le bitumage de la section Arlit Assamaka dont le processus d'acquisition est quasiment à terme, la dorsale sera entièrement revêtue sur toute la traversée de notre pays. D'après les explications du ministre Ibrahim Nomao, il y'a lieu cependant de noter qu'avec l'état de dégradation avancée de certaines sections, la gestion de l'entretien routier reste d'actualité. C'est pourquoi ajoute-t-il, les études de réalisation ont été menées sur la section Agadez-Zinder grâce à l'appui du FED. Sur financement du même bailleur, la section Zinder-Magaria-frontière du Nigeria sera bientôt en chantier. Quant à la vase tchadienne, elle est en chantier sur la section Zinder-Guidimouni-Diffa-N'Guigmi-frontière Tchad qui reste le seul tronçon à l'état de piste côté Niger. Le ministre de l'Equipement a exhorté les membres du comté de liaison à mener des réflexions sur les rapports entre les pays emprunteurs et les bailleurs de fonds pour un traitement plus accéléré des dossiers.
Pour le cas spécifique du dossier Arlit-Assamaka-Aloa, M. Ibrahim Nomao a souhaité qu'au sortir de cette réunion, un chef de file soit désigné afin de faciliter la communication dans la mise en œuvre de ce projet. Il a aussi rappelé l'important rôle que joue la route dans un pays. La route est, précise-t-il, un facteur de développement économique dans l'amélioration des échanges. Pour le ministre de l'Equipement, l'avènement de la route transsaharienne cadre bien avec l'esprit du programme du PDES en vigueur dans notre pays. Il a enfin fondé l'espoir que l'entretien routier dans notre pays fera l'objet d'une attention particulière de la part du comité.
Auparavant, le président de la 61ème session du Comité, M. Seydou Bagayoko, a évoqué l'état d'avancement des activités au Niger. D'après lui, cette session fera la situation de l'avancement de ce grand projet mis en œuvre par nos différents pays. Ainsi, avec le bitumage de la section Arlit-Assamaka dont le processus est quasiment à son terme et la réalisation du tronçon N'Guigmi-Tchad, qui est en cours, aucune section de la route transsaharienne ne demeurera à l'état de piste au Niger. Cependant, il a déploré la récurrence des questions d'entretien, et a indiqué que le comité technique mixte CTM de la route transsaharienne qui est envisagé dans le cadre du projet Algérie, Tchad, Niger accorde une attention particulière à cette préoccupation, car dit-il, la route est un produit technique et tout produit technique nécessite un entretien.
Quant au Secrétaire Général de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT), M. Mohamed Ayabi, il a salué l'accompagnement des partenaires et des autorités nigériennes pour l'intérêt qu'ils accordent à ce grand projet transsaharien. Il a enfin expliqué clairement à travers une carte, le projet de la route transsaharienne.
Aissa Abdoulaye Alfary