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Campagne agricole dans la Région de Kayes : Aboutissement heureux
Publié le jeudi 23 octobre 2014  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
Recherche agricole: inauguration des installations du nouveau système d`irrigation à Soutra.
Soutra, le mai 2013. Le ministre de l`agriculture Baba Dembélé a procédé à l`inauguration des installations du nouveau système d`irrigation.




Malgré un début d’hivernage compliqué, les cultures ont finalement bien tenu et les récoltes devraient dépasser les attentes.

C’est maintenant certain : la campagne agricole dans la Région de Kayes et dans les autres parties du pays, sera bonne. Dans les cercles de Kita, Kéniéba, Bafoulabé, Kayes, Diéma et Kolokani (Région de Koulikoro), l’aspect des champs de mil, sorgho, riz de bas-fonds autorise à faire à une telle prévision sur l’issue de la campagne. En effet, dans ces zones où le ministre du Développement rural, Bocari Tréta, s’est rendu récemment, les épis de maïs, mil, sorgho et de riz de bas-fonds dominent le paysage, prêts à être récoltés dans les prochaines semaines.
Certains paysans ont même déjà entamé la récolte du mil/sorgho. En visitant ces contrées, l’on rencontre des groupes de femmes revenant des champs de riz de bas-fonds avec des récipients remplis d’épis de céréales posés en équilibre sur la tête. De Kita à Kéniéba en passant par Bafoulabé, Kayes, Diéma et Kolokani, où il a d’ailleurs plu mardi, la satisfaction se lit sur le visage des paysans qui apprêtent frénétiquement les greniers.

Sékou Kéita de Dougouracoroni (commune de Djidjan dans le cercle de Kita) fait partie de ces paysans. Il a commencé à remplir petit à petit ses greniers de céréales et de légumineuses (arachide, soja et sésame). Une partie de sa récolte de coton est déjà arrivée à l’usine d’égrenage de Kita.

A l’instar de Sékou Kéita, d’autres paysans rencontrés à Kita ont témoigné de la bonne fin de l’hivernage et de l’espoir de faire de bonnes récoltes. Après un début d’hivernage très difficile qui avait fait craindre le pire, on comprend l’euphorie des paysans. Et des paysannes… Mme Diallo Sara Cissé est de celles-ci. Cette paysanne de Kokofata indique avoir semé du riz (0,5 hectare) et de l’arachide. Elle exploite également une parcelle de cultures maraîchères. Mme Diallo Sara Cissé en est certaine : les moissons seront bonnes et elle pourra valablement faire face à ses charges de ménage.

MALGRE L’ORPAILLAGE. A Kéniéba, cercle réputé pour être une zone agricole prospère grâce au climat pré-guinéen qui y prévaut, des paysans affichent le même sentiment de satisfaction. Les hauteurs de pluie recueillies dans cette zone sont largement au dessus de la moyenne nationale. Elles vont de 1500 à 2000 millimètres. Les cultures y prospèrent d’autant que la terre est fertile et n’a donc pas besoin de grands apports de fertilisants minéraux. La production est si abondante que parfois, les produits agricoles et ceux de l’arboriculture pourrissent littéralement dans les bras des paysans.

Le seul handicap majeur pour l’agriculture dans le cercle de Kéniéba est le problème de la main d’œuvre dont une bonne partie est attirée par l’exploitation minière. En effet, le cercle est une zone minière de première importance. Les sociétés minières étrangères et les sites d’orpaillage traditionnel y pullulent. Malgré ce « handicap », les champs de céréales ont bien donné cette année comme peut en témoigner Ousmane Kéita, un paysan rencontré à Kéniéba. Il a semé 5 hectares de mil, 7 hectares d’arachide et 12 hectare de maïs. « Je remercie vraiment le Bon Dieu. Les récoltes de cette année sont bonnes. Nous n’avons pas connu d’attaques majeures de nuisibles, même si certains insectes avaient commencé à provoquer des dégâts rapidement circonscrits grâce aux traitements », confie Ousmane Kéita.

Le doyen Mamadou Sissoko, un paysan de Bafoulabé, a, lui, semé 2 hectares de riz, 13 de mil et 3 d’arachide. « J’ai déjà commencé mes récoltes de mil et d’arachide. Je crois que nous pouvons remercier le Bon Dieu et les autorités pour les différents appuis apportés. Pour la première fois, j’ai pu acquérir des engrais aux prix subventionnés. Les autres années, les quantités d’engrais subventionnés mises à disposition étaient nettement insuffisantes. Tous les paysans ne pouvaient donc pas en avoir. L’Etat doit continuer à faire des efforts comme il l’a fait cette année», recommande le patriarche Sissoko.

Sur la route entre Kayes et Kéniéba, la physionomie des champs est réjouissante. Les épis de mil, sorgho, les fleurs des légumineuses et quelques rares champs de tournesol font plaisir à voir.

Le directeur régional de l’Agriculture de Kayes, Oumar Fofana, confirme que les récoltes seront très bonnes cette année. Il relève que les cultures ont subi peu d’agressions, mais les paysans redoutent maintenant les attaques des oiseaux granivores sur certaines cultures, notamment le riz irrigué et les semis tardifs.

LA CHASSE AUX OISEAUX GRANIVORES. Cette menace des oiseaux granivores est prise au sérieux par Mme Koumba Kéïta et sa famille dont le champ de riz se trouve sur le périmètre B de Manantali situé dans la zone d’intervention de l’Agence de développement rural dans la vallée du fleuve Sénégal (ADRS). Le champ de la paysanne a bonne mine. Ce sont ses garçons qui chassent les oiseaux granivores qui s’aventuraient sur la parcelle de riz de 0,75 hectare à l’aide de lance-pierres. Le ministre du Développement rural, Bocari Tréta, a particulièrement apprécié l’aspect végétatif du champ de la dame. Pour l’encourager, il lui a offert une enveloppe symbolique.

Sur le chemin du retour vers Bamako, la délégation ministérielle a fait étape à Diéma et à Kolokani. Là aussi, les paysages de campagne nourrissent les espoirs. Dans certains champs, le mil-sorgho ou le maïs est récolté et les épis sont disposés en gerbiers. Dans d’autres, les épis encore sur les tiges, oscillent au gré de la brise qui souffle.

La variété de sorgho appelée « Gadiaba » a été beaucoup semée par les paysans de la zone de Diéma. Cette variété a la particularité d’achever son cycle végétatif avec peu de pluies et d’arriver à maturité grâce à la rosée matinale des mois d’octobre et novembre.
Pour le directeur national de l’Agriculture, Moussa Camara, l’aspect végétatif des champs est presque exceptionnel et le pays peut s’attendre à une récolte exceptionnelle, elle aussi. Les objectifs de rendement agricole seront atteints voire dépassés selon les régions, prévoit-il.
Il estime que la campagne agricole 2104-2015 peut être classée comme « très bonne » autant dans son volet agricole que dans ses aspects élevage et piscicole.

Cela, grâce aux efforts déployés par le département du Développement rural et l’encadrement technique.
Il faut rappeler que le gouvernement a subventionné les engrais minéraux pour qu’ils puissent être vendus à 11.000 Fcfa le sac de 50 kg. L’encadrement a été invité à assurer un suivi technique au plus près des paysans. Les campagnes d’empoissonnement des plans d’eau et le suivi sanitaire du cheptel par la vaccination de masse contre les épizooties, ont contribué également à atteindre les résultats attendus. Ces efforts combinés et l’accalmie notée sur le front phytosanitaire ont contribué, souligne le directeur national de l’Agriculture Moussa Camara, à assurer une campagne agricole prometteuse. C’était l’objectif de cette première campagne agricole harmonisée et consolidée.
M. COULIBALY
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