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Aide budgétaire : En cours depuis 2006 au Mali
Publié le jeudi 11 decembre 2014  |  L’Essor
Deuxième
© aBamako.com par mouhamar
Deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel
Bamako, le 16 mai 2014 au CICB. La capitale malienne a abrité la deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel. L`ouverture des travaux a été présidée par M. Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale.




Notre pays l’a adoptée, dans le but de s’inscrire dans le cadre des principes de la Déclaration de Paris.

La semaine dernière, lors de la 8ème revue budgétaire conjointe qui a réuni le gouvernement et les partenaires financiers et techniques, le Secrétariat à l’harmonisation de l’aide a fait le bilan de l’appui budgétaire dans notre pays. C’est ainsi qu’il a rappelé que jusqu’au milieu des années 2000, le principal instrument d’acheminement de l’aide était l’aide projet. Dans la perspective de s’insérer dans le cadre des principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, adoptée par la communauté internationale en mars 2005, le Mali avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers (PTF), a adopté l’instrument « Appui budgétaire » en 2006.

Cette forme d’appui trouve son encrage juridique dans les différents arrangements cadre signés entre le pays et les partenaires concernés. Les arrangements cadre traduisent la volonté du gouvernement et des PTF de faire de l’aide budgétaire un instrument privilégié de leur coopération financière dans la mise en œuvre du CSLP ainsi que des politiques et programmes sectoriels. Aussi, l’arrangement cadre 2006- 2011 a été signé entre le gouvernement et les PTF qui étaient au nombre de 7 le 29 mars 2006. L’arrangement spécifique entre le gouvernement et les PTF relatif à l’aide budgétaire générale (ABG) en faveur du CSLP 3è génération (CSCRP 2012- 2017) a été signé le 9 février 2012.

De 33 milliards de Fcfa en 2006, les prévisions de l’aide budgétaire ont fortement augmenté, atteignant 229,46 milliards en 2013. L’ensemble des prévisions au titre de la période 2006-2014 est estimé à 867,8 milliards de Fcfa. Les décaissements aussi ont évolué dans le même sens atteignant 185 milliards en 2013. Le plus faible niveau a été enregistré en 2012 avec 4,6 milliards de Fcfa décaissés avant les évènements de Mars. Entre 2006 et le 31 octobre 2014, il a été décaissé 600,15 milliards de Fcfa. Le taux de décaissement moyen sur la période est évalué à 79,2%. Si l’on fait abstraction de l’année 2012, qui est une année exceptionnelle, ce taux se retrouvera à 87,4%. Par ailleurs, de six PTF utilisant l’ABG en 2006, leur nombre est passé à 10 en 2011.

Le nombre moyen de PTF faisant l’ABG entre 2006 et 2013 est de huit. En 2014, les prévisions sont estimées à environ 146 milliards de Fcfa. La 8ème revue budgétaire conjointe Mali/PTF a enregistré des annonces de plus de 130 milliards de Fcfa au titre de l’appui budgétaire général 2014. Quant à la matrice, elle est composée de 7 chapitres subdivisés en 19 déclencheurs eux-mêmes déclinés en 43 sous déclencheurs. Sur ces 43 sous déclencheurs, 38 ont été mis en œuvre de façon satisfaisante. Sur les 5 restants, un déclencheur n’a pas été satisfaisant. En ce qui concerne les quatre autres déclencheurs, le ministère de l’Economie et des Finances dispose de peu d’éléments d’appréciation. Les PTF impliqués dans l’aide budgétaire, objet de la présente matrice, sont au nombre de six : la BAD, la Banque mondiale, le Danemark, la France, le FMI et l’Union européenne. Par ailleurs, le Mali et ses partenaires ont fait des progrès très importants en matière d’alignement des aides sur les procédures nationales. Toutefois, une certaine stagnation des décaissements a été constatée suite à la crise politico institutionnelle et aux problèmes de gouvernance financière que le pays a connus respectivement en 2012 et 2014.

Ce qui fait que la RBC de l’aide budgétaire a été préparée dans un contexte particulier marqué par les conclusions et recommandations de la mission du FMI de septembre 2014 et la suspension des décaissements de l’aide budgétaire générale.

Fort heureusement, elle s’est tenue quelques jours seulement après l’approbation du dossier du Mali par le conseil d’administration du FMI qui va permettre le décaissement de 6 milliards de Fcfa très prochainement au titre des 1ère et 2ème revues du programme économique et financier. Dans ce processus d’amélioration de la gouvernance économique et financière, certains partenaires comme la France, l’UE, la Banque mondiale et la BAD ont signé des conventions avec le Mali dans le cadre de l’appui budgétaire.

Le gouvernement s’est engagé à poursuivre avec rigueur non seulement la mise en œuvre des déclencheurs relatifs à l’ABG, mais aussi les réformes de politique économique et financière adoptées en rapport avec les PTF.
Dans ce contexte, le renforcement du dialogue avec les partenaires s’avère indispensable pour relancer l’appui budgétaire et s’inscrire dans la dynamique prônée par la Déclaration de Paris et le partenariat de Busan en matière d’alignement sur les procédures nationales des pays bénéficiaires d’aide.
F. MAÏGA

LA CHINE, PREMIERE PUISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE

«C’est officiel: l’Amérique est maintenant numéro deux». Voilà le constat de l’éditoraliste américain Brett Arends, dans son article pour Market Watch publié en fin de semaine dernière. La Chine occupe désormais la première place en tant que puissance économique mondiale, volant la vedette aux Etats-Unis.

«Cela vient d’arriver, et presque personne n’a remarqué», note le journaliste, qui met en avant des chiffres publiés en octobre par le FMI. «La nouvelle a curieusement peu retenu l’attention», soulignait déjà Le Figaro.

La Chine représente en effet aujourd’hui 16,5% de l’économie mondiale en terme de pouvoir d’achat réel, devant les 16,3% des Etats-Unis. Pour comparer les performances économiques des différents pays, le Fonds Monétaire International s’appuie sur les parités de pouvoir d’achat (PPA). Ces PPA indiquent ce que l’on peut réellement acheter avec la monnaie. Un café a donc la même valeur à New York qu’à Pékin.

Les Etats-Unis occupaient la position de leader incontesté depuis 1872, lorsqu’ils ont eux-mêmes détrôné la Grande-Bretagne. L’année dernière, c’est en terme de commerce mondial que la Chine revendiquait la place de leader mondial, avec plus de 4000 milliards de dollars d’échanges en 2013.

L’écart va continuer à se creuser. Selon les prévisions du FMI, la Chine atteindrait 26.800 milliards de dollars de richesse nationale en 2019, contre 22.000 milliards pour les Etats-Unis. «Ne vous y trompez pas: ceci est un tremblement de terre géopolitique», alerte Brett Arends.
Le journaliste appelle à voir à long terme. «Nous avons vécu dans un monde dominé par les Etats-Unis depuis le dernier XIXè siècle. Et nous avons vécu pendant 200 ans, depuis la bataille de Waterloo en 1815, dans un monde dominé par deux pays raisonnablement démocratiques en Grande-Bretagne et les États-Unis. Pour tous leurs défauts, les deux pays ont été dans l’avant-garde dans le monde entier en termes de libertés civiques, des processus démocratiques et des droits constitutionnels.», conclut-il.
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