Près de 172 milliards de FCFA, acquis sous forme de prêts et de dons auprès des Partenaires Techniques et Financiers, représentant 95, 8% des annonces de participation formulées pendant la table ronde des bailleurs de fonds tenue en avril 2010 à Bamako pour assurer la mise en œuvre dudit projet.
Azalaï Hôtel Salam abrite depuis, le mardi 10 février 2015, la rencontre d’échanges avec les Partenaires techniques et financiers sur le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala. L’atelier qui durera deux jours va permettre aux participants, entre autres, de faire le point sur l’état de mise en œuvre du projet d’adduction d’eau potable de Kabala, après la signature des conventions de financement ; de coordonner les interventions des différents partenaires techniques et financiers ; d’échanger sur les perspectives, à moyen et long termes de développement du service d’accès à l’eau potable de la capitale.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Mohamed Ag Erlaf qui avait à ses côtés son homologue de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, de la représentante résidente de la BAD au nom des PTFs, Hélène N’Garnim – Gawoa. Dans son intervention, la représentante des PTFs, Hélène N’Garnim – Gawoa, a rappelé que la problématique d’accès à l’eau potable demeure l’un des défis majeurs auquel se heurte le développement durable au Mali. « Nous en sommes tous conscients, et c’est pourquoi nous nous sommes tous mobilisés dans ce processus malgré tous les défis existants » a-t-elle indiqué.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Mohamed Ag Erlaf, a abondé dans le même sens en disant que la problématique de l’alimentation en eau potable des populations au Mali constitue un défi majeur, « j’allais dire, l’une des grandes priorités du Gouvernement du Mali. C’est pourquoi, l’accès à l’eau potable de manière durable s’inscrit dans les axes prioritaires du Cadre stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) qui fédère l’ensemble des politiques et stratégies de développement du Mali ».
Selon lui, cette volonté du gouvernement de parvenir, à brève échéance, à cette durabilité du service public de l’eau potable, est illustrée par le processus de réforme institutionnelle des secteurs de l’électricité et de l’Eau potable dont la première étape a consisté en la séparation des deux secteurs et en la réorganisation du service de l’eau potable en milieu urbain par la création d’une société de patrimoine et d’une société d’exploitation. Pour lui, le présent projet de Kabala qui a pour objectif de satisfaire durablement les besoins en eau potable de la ville de Bamako, vient d’entrer véritablement dans sa phase opérationnelle grâce aux efforts soutenus. « Le montant total des financements acquis avec la signature de ces accords sous forme de prêts et de dons s’élève à près de 172 milliards de F CFA, représentant 95, 8% des annonces de participation formulées pendant de table ronde des bailleurs de fonds susmentionnée.
L’accord de prêt pour un financement additionnel de 11 milliards de Francs CFA par la coopération italienne est en cours de finalisation » a dit le ministre Ag Erlaf. Et d’ajouter que ces grands chantiers consisteront à réaliser notamment, une station de production de 144000 M3 d’eau potable par jour ; des canalisations d’une longueur de 1400 km, permettant le doublement du linéaire du réseau actuel ; 96000 branchements sociaux et 1200 bornes fontaines publiques. A la mise en service de ces ouvrages, c’est plus de 1200000 personnes qui auront accès à l’eau potable !
Moussa Dagnoko