Alors que les combats entre groupes rebelles et milices loyalistes se multiplient au nord du Mali, c’est tout le processus de paix engagé à Alger qui se trouve menacé. Avec le risque que les affrontements intercommunautaires ne se généralisent, reléguant la question de l’irrédentisme touareg au second plan.
Depuis janvier à Tabankort, de violents combats ont éclaté entre d’un côté la plateforme du 14-Juillet, qui fédère le Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia) avec le Mouvement arabe d’auto-défense et, de l’autre, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Au cours des derniers mois, ce genre d’affrontements entre groupes armés se multiplient au nord du Mali. Le 29 décembre dernier, le MNLA a notamment perdu 5 de ses membres à Bamba. Deux mois plus tôt, en octobre, le Gatia chassait les indépendantistes des localités de Tessit et In Tellit.