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Préserver et améliorer la productivité du bétail ruminant au Mali : Un chantier cher pour le PROGEBE-Mali
Publié le vendredi 27 fevrier 2015  |  aBamako.com
Mali:
© aBamako.com par A.S
Mali: Fête de tabaski marché des moutons à Bamako
L’Aïd El Kébir, c’est mardi prochain. A quatre jours de ce grand rendez-vous religieux et social, les préparatifs vont bon train. Dans nos familles, toute l’attention se concentre désormais sur l’acquisition du précieux mouton destiné à commémorer le sacrifice d’Abraham. Cette préoccupation principale est au centre de toutes les causeries aussi bien dans les ménages que dans les bureaux.




Le Projet Régional de Gestion durable du Bétail ruminant Endémique en Afrique de l’Ouest (PROGEBE) est un projet sous régional d’importance mondial, né de la volonté des gouvernements de la Gambie, de la Guinée, du Mali et du Sénégal de préserver et améliorer la productivité de leur bétail ruminant endémique.
Le bétail ruminant endémique constitue un patrimoine génétique précieux, d’une grande diversité qui se trouve exposé à des menaces croissantes de dilution génétique et d’extinction. Il est représenté par des espèces et races de ruminants adaptés aux conditions écologiques et zoo sanitaires prévalant dans la zone subhumide. Les races de ruminants concernés portent des gènes qui leur confèrent une résistance naturelle aux trypanosomiases, aux endoparasitoses et aux dermatophyloses. Il s’agit des bovins N’D’ama, des moutons Djallonké et des chèvres naines d’Afrique de l’Ouest).

Les proportions que représentent ces catégories d’animaux visées par le projet au sein du cheptel national malien sont de 6 % pour les bovins et 12,5 % pour les petits ruminants. Ces infimes proportions étant sous la menace d’extinction, le ministère du développement rural par l’entremise de la Direction des Productions et Industries Animales, s’évertue à travers la version malienne du PROGEBE pour contribuer à la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en induisant une augmentation de 38 et de 46 % de viande et de lait ; de 158% et de 93 % de revenus pour les explications mixtes 2 et spécialisées en petits ruminants, soit respectivement 185 518 et 50 300 FCFA.

De ce chantier mis en branle sur financement des gouvernements des pays bénéficiaires (Gambie, Guinée, Mali, Sénégal) la Banque africaine de développement (BAD) et le fonds pour l’environnement mondial (FEM), il est attendu du cas malien la caractérisation du bétail endémique et de son environnement. La réhabilitation de la station de recherche zootechnique de Madina Diassa, la mise en place de 50 troupeaux villageois de multiplication afin de favoriser l’accès des agro-éleveurs à des reproducteurs sélectionnés sont aussi visées par le projet qui entend parvenir également à la formation de 10 auxiliaires et de 2 000 éleveurs (en alimentation, reproduction et habitat. L’amélioration de 6 aires d’abattages et l’équipement de 5 marchés locaux de bétail gérés par les professionnels de la filière bétail-viande et les communes ne sont pas du reste dans les résultats attendus. D’autres axes tels la construction et l’équipement de 3 mini laiteries de 200-600 litre/jours, l’amélioration de 70 km de pistes de commercialisation du bétail endémique et de ses produits, et la mise en œuvre de plans de gestion communautaires des écosystèmes des sites retenus sont inscrits dans l’agenda de réalisations du PROGEBE-Mali.

Il s’agit là d’un vaste programme très alléchant qui augure un lendemain meilleur pour les populations maliennes en terme de sécurité en protéines bovines. Et ce d’autant plus que les perspectives du PROGEBE sont autant porteuses d’intérêts. Il s’agit entre autres de la consolidation des acquis en matière d’amélioration génétique et gestion des ressources naturelles, du développement d’un cadre dynamique de collecte, de partage et de gestion de l’information, de la valorisation des pratiques de croisement dans le cadre d’une approche rationnelle de gestion durable des ressources génétiques animales locales davantage etc.
André SEGBEDJI/abamako.com
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