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Lutte anti-terroriste, otages: Paris entre le marteau et l`enclume au Mali
Publié le mardi 16 octobre 2012  |  AFP


Le
© Autre presse
Le ministre de la Défense Francaise, Jean-Yves Le Drian


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PARIS - A la fermeté affichée par Paris, qui répète sa détermination à lutter contre le terrorisme au Mali et son soutien à une intervention militaire, répond l`angoisse des familles des six otages détenus au Sahel et des questions sur les marges de manoeuvre de la France.

Après chaque nouvel événement dramatique - diffusion d`une vidéo, menaces proférées par les jihadistes sur la vie des otages - François Hollande reçoit les familles des Français détenus par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) au Sahel.

Mais Paris ne dévie pas de la ligne extrêmement ferme affichée depuis plusieurs mois. Et se refuse, officiellement du moins, à faire entrer la question des otages dans l`équation complexe d`une intervention militaire africaine au nord du Mali, occupé depuis six mois par des groupes liés à Aqmi qui sèment la terreur.

M. Hollande a encore réitéré ce week-end à Kinshasa "la détermination" de la France et son soutien à une intervention africaine au nord Mali. Celle-ci pourrait avoir lieu "dans quelques semaines", a assuré mardi son ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian.

Quelques jours avant, M. Hollande avait insisté sur les "deux devoirs" de la France: "Libérer nos otages et libérer le Mali des terroristes".

"Il semble qu`il y a un changement de braquet. A l`époque Sarkozy, l`accent était mis sur les otages, et là on parle davantage intervention" militaire, note Pierre Boilley, historien et chercheur spécialisé sur le Sahel et le Sahara.

Ce discours de fermeté a d`ailleurs entraîné des réponses d`Aqmi ou de ses affidés, qui depuis un mois "se sont rappelés au bon souvenir de l`Etat français", souligne M. Boilley.

Les otages "sont dans une bonne situation", a ainsi déclaré lundi soir à France 2 un homme présenté par la chaîne comme un porte-parole d`Aqmi qui a accusé les autorités françaises de "manquer de sérieux" dans les négociations en ne répondant pas à des "demandes pourtant légitimes et raisonnables".

Les familles ont, elles, "du mal à comprendre ce qui se trame. Quel est l`objectif d`une mission militaire au nord du Mali ? A-t-on l`intention d`éliminer les chefs d`Al-Qaïda ? Et dans ce cas, le gouvernement a-t-il prévu une mission simultanée pour sauver les otages ?" interroge Pascal Lupart, président du comité de soutien des otages Philippe Verdon et Serge Lazarevic.

"Pour nous? s`il y a conflit c`est l`angoisse absolue", a déclaré mardi Jean-Pierre Verdon, le père de Philippe Verdon, reçu la veille par François Hollande.

"Le discours de François Hollande était rassurant mais il ne nous a pas apporté d`éléments concrets nouveaux", a expliqué pour sa part Diane Lazarevic, la fille de Serge Lazarevic.

"Arrêter de payer"

Pour le député socialiste François Loncle, co-auteur d`un rapport
parlementaire sur "le Sahel pris en otage", la fermeté est cruciale pour
"stopper la machine infernale" des prises d`otages.
"Il faut arrêter de payer. Je comprends que c`est difficile à admettre pour
les familles, mais tout tourne autour de ça", martèle-t-il, rappelant que la
Grande-Bretagne, un des rares pays à ne pas verser de rançon, "n`a plus
d`otages" au Sahel. Londres a payé le prix fort, avec un ressortissant, Edwin
Dyer, exécuté en 2009 au Mali.
Paris paye-t-il ? "Il y a une vraie réflexion en cours, c`est une question
de philosophie d`Etat", confiait récemment à l`AFP un haut responsable
français.
Depuis 2003, les enlèvements au Sahel ont rapporté quelque 50 millions de
dollars (environ 38 millions d`euros) aux preneurs d`otages, selon des sources
proches du dossier au Mali.
"Il faut absolument une approche internationale plus rigoureuse face à une
affaire aussi grave", lance M. Loncle, en fustigeant "la faiblesse, pour ne
pas dire la lâcheté de l`Union européenne sur ce sujet".
Paris, "vaguement soutenu" par des Américains en campagne électorale et par
les Britanniques, reste "complètement isolé" sur le dossier malien, estime M.
Boilley, qui s`interroge sur les marges de manoeuvre de la France au Mali.
La France a répété ces derniers jours qu`elle soutiendra "logistiquement et
matériellement" une éventuelle force internationale, mais a exclu l`envoi de
troupes au sol.
cf/nou/sd



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