Société
Tribune : Les enfants de la rue : un fléau social de notre époque
Publié le vendredi 27 mars 2015 | L’Indicateur Renouveau
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L’enfant par définition est un homme en devenir. Il évolue et passe par des étapes pour atteindre la maturité biologique, sociale et psychologique. Chaque étape de son développement ases réalités, ses exigences et se besoins. L’enfant est être très sensible .Il est comme de l’argile car il prend la forme qu’on lui donne. Par conséquent il mérite une attention toute particulière, il doit être surveillé de près comme le lait sur feu par son entourage. C’est dans cette optique que Joseph Ki-Zerbo disait dans son ouvrage intitulée « Eduquer ou périr » : « l’enfantement est individuel mais l’éducation est collective. » A travers cette affirmation il montre que l’enfant est un bien collectif. Bien éduqué, il devient utile à lui-même et à sa communauté. Dans le cas contraire il devient comme une termite, il ronge et détruit la société.
De nos jours un constat s’impose : presque dans toutes les grandes métropoles africaines on rencontre plus d’enfants dans la rues que dans les familles ou à l’école. Pire ceux qui sont élèves passent plus de temps dans la rue qu’à l’école ou dans les familles. Comment peut-on appeler de tels enfants ? Ils sont bien sur les enfants de la rue. Ils sont de deux catégories : il y a ceux qui sont dans la rue nuit et jour et ceux qui sont élèves mais passent le clair de leur temps dans la rue.
Où sont partis leurs parents ? Ils sont bel et bien là vivants et actifs. Mais ils ont d’autres priorités. La priorité des priorités pour eux c’est la recherche du pain quotidien. Ils cherchent aujourd’hui ce qui doit être préparé et mangé demain comme repas .Ils courent après le pain quotidien du lever au coucher du soleil dans les ateliers, dans les marchés, dans les chantiers, dans les gares routières.
Les enfants sont délaissés et abandonnés à eux même, privés de la chaleur de l’affection et de la protection des parents. Ils sont sevrés d’éducation, d’apprentissage de métiers pour vivre demain honnêtement à la sueur de leur front. Ils sont exposés à la toxicomanie, à l’alcoolisme, à la débauche. Le tableau est sombre.
A-t-on le droit de parier sur des enfants vivant dans de telles conditions pour construire l’Afrique de demain ?
Mamadou Sissoko, professeur de philosophie

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