Les cadres ressortissants des régions du nord ont tenu, hier jeudi 26 mars, une assemblée générale à la demande d'El hadji Baba Haïdara dit Sandy, 1er vice-président de l'UM-RDA, ancien député de Tombouctou, pour dénoncer l'utilisation du concept " Azawad " à des fins séparatistes.
Les cadres du nord, qui ont réaffirmé leur attachement à l’unité nationale, ont demandé qu’une telle utilisation soit criminalisée. Ils envisagent des actions pour porter à la connaissance de la communauté internationale qu’ » une poignée d’individus ne saurait confisquer leur identité et leur dignité « .
Cette rencontre a réuni autour de Baba Haïdara dit Sandy l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, les anciens ministres Adama Samassékou, Ouleymatou Tamboura, Malick Alhousséiny et des ressortissants des régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti.
« Aucun groupuscule ne peut et ne doit s’arroger le droit, même avec les armes, de parler ou d’engager les autres sans leurs avis. Le temps est venu d’affirmer notre identité et de réhabiliter notre histoire et notre géographie. Le temps est venu pour nous de nous réveiller et d’engager le combat pour défendre notre identité en disant ensemble d’où nous venons et qui nous sommes » a déclaré Baba Haïdara. S’agissant des pourparlers inclusifs inter-Maliens, il relève : » Nous comprenons que dès lors que nous acceptons de nous mettre à la table des négociations, il nous faut consentir des sacrifices, accepter de renoncer à quelque chose et de donner une autre en échange, mais on ne donne pas tout et pas n’importe quoi. Notre combat, à compter de cet instant, est de refuser d’être ce que nous ne sommes pas au nom de la paix. Notre volonté est de réaffirmer notre identité et rétablir l’histoire et la géographie de notre pays révisées pour des raisons et des objectifs que nous ne partageons pas » a dit l’ancien député de Tombouctou. Certains participants ont estimé que le temps est venu pour les cadres ressortissants du nord de s’organiser pour bâtir leur propre stratégie de communication pour réagir face à » ceux qui prétendent parler en leur nom sans leur mandat « . » Si, par la prise illégale des armes, un petit groupe d’aventuriers veut convaincre les démocrates du monde entier que 300 personnes rassemblées sur une piste d’aéroport peuvent représenter les populations des quatre régions du Mali, nous devons, par la voie la plus appropriée et sans arme mobiliser 10 000 fois 300 personnes pour dire d’où nous venons, ce que nous sommes et qui nous resterons. Des Maliens de Gao, Kidal, Tombouctou, Mopti. Des Maliens tout court » ont-ils réaffirmé.
Abdoulaye Diarra