Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été élu mercredi président en exercice du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Cette désignation a été faite lors de la 17e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du CILSS, qui a pris fin mercredi à Bamako.
Au cours d’une conférence de presse, le président malien a indiqué que le CILSS se rendra au sommet de Paris sur les changements climatiques, "avec un message fort de solidarité, un message également qui ne sera pas une façon de quémander".
Il a souligné que les problèmes du Sahel ne sont uniquement sécuritaires, mais concernent l’environnement qui est "aussi une question de défense nationale et de sécurité nationale".
Pour sa part, le président tchadien et président sortant du CILSS, Idriss Deby Itno, a indiqué que le continent africain est riche en terre, en eau. "Il n’y a aucune raison qu’on parle de sécheresse, de la malnutrition en Afrique. On devrait changer de mentalité. Les autres (pays) que vous regardez comme un eldorado, c’est avec la force et l’intelligence qu’ils ont transformé ces pays. Nous, nous allons attendre jusqu’à quand? Puisque tout est inventé, utilisons (ce qui a déjà été inventé) pour travailler", a-t-il affirmé.
A cette 17ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du CILSS, 5 des 13 chefs d’Etat membres de l’organisation étaient présents à Bamako. Il s’agit d’Idriss Deby Itno du Tchad, de Michel Kafando du Burkina Faso, de Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, d’Ibrahim Boubacar Kéita du Mali et de Mahamadou Issoufou du Niger.