A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, hier, 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse. La cérémonie s’est déroulée à la maison de la presse. C’était en présence des différents présidents d’organisations professionnelles des médias, des anciens ministres de la communication, des chargés de communication, et placé sous la présidence du ministre de tutelle, Choguel Kokalla Maïga.
Le thème retenu cette année : «laissez le journalisme prospérer vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère numérique».
Dans son allocution, Choguel K. Maïga le ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication, a félicité la maison de la presse pour cette initiative novatrice. Ainsi, il a rendu un vibrant hommage aux journalistes qui ont perdu la vie au nom du devoir de l’information pendant la crise qu’a connue notre pays. « En cette journée, c’est le lieu de magnifier votre action dans l’ancrage de la démocratie et du développement de notre pays » a t-il affirmé. Partant, il a souligné que le rôle joué par la presse dans la crise n’a pas été oublié par le gouvernement.
En outre, il a tenu à rassurer les organisations professionnelles des médias que des dispositions seront prises par le gouvernement pour faire face aux défis de l’heure. « Il nous faut aller au-delà des intentions. Nul n’a le droit d’être à la traine » a-t-il dit Mahamane Hamey Cissé, parrain de la semaine, pour sa part, a indiqué que cette journée permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté, d’évaluer le principe de la liberté de presse à travers le monde. Au Mali, souligne t-il, pour la première fois, la maison de la presse a consacré toute une semaine pour célébrer la liberté de presse à travers des conférences débats, des activités sportives, de concours de journalisme en herbe, et dissémination de la charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression.
Toutefois, il a fait savoir qu’en 2015, le tableau demeure toujours sombre avec 24 journalistes tués, 158 journalistes emprisonnés. Selon le baromètre du reporter sans frontières, notre pays a légèrement progressé de la 122 ème place à la 118 ème place en 2015. Par ailleurs, il a attiré l’attention du ministre en charge de l’information et de la communication sur quelques difficultés que traverse la presse malienne. Il s’agit notamment de l’octroi d’une aide à la presse inversement proportionnelle à la réalité ; le manque de subvention de la maison de la presse pour son fonctionnement, et la mise en place de la haute autorité de la communication qui se fait toujours attendre.
Boubacar SIDIBE