La plateforme de la société civile et des leaders religieux a convié les maliens à un grand meeting de soutien à l’accord de paix devant être définitivement signé ici à Bamako, le 15 mai prochain. C’était samedi dernier, au stade Omnisport de Bamako.
Ce n’était pas la grande mobilisation parce que, le stade Omnisport, théâtre des opérations n’a pas renvoyé de monde, bien au contraire, une insuffisance qui a choqué les organisateurs en raison de l’importance de l’appel.
Les maliens de Bamako ne sont pas sortis comme si l’accord de paix relatif au nord du Mali et attendu pour être signé ici à Bamako, ne les concernait pas. Une déception, une grande déception, toute chose qui illustre à suffisance l’insouciance du malien pour la chose publique. Ce meeting aurait été organisé par les politiques, avec la très faible mobilisation qu’on a constatée, on aurait vite crié au dégout et au rejet de la chose politique.
Les leaders religieux et ceux de la société civile, sont sans doute repartis avec le sentiment selon lequel, politique ou pas, les maliens n’ont de considération pour rien, absolument rien, pas même pour l’honneur et la dignité du Mali, leur pays, notre pays. La grande surprise et la déception, sont venues du chef charismatique du mouvement Ansardine internationale, Ousmane Chérif Madani Haidara, du président du HCI, Mahmoud Dicko,
j’en passe. Mais au delà de la faible mobilisation constatée, le meeting de samedi dernier aura eu le mérite de donner à cet accord quoique perçu comme faible par certaines personnes, une légitimité historique non seulement au document, mais aussi et surtout à l’homme sous l’impulsion duquel, les débats à Alger ont été conduits jusqu’à son paraphe.
Cet accord dont la signature est attendue ici à Bamako, le 15 mai prochain, est selon ses organisateurs de loin le plus important et le plus inclusif en ce qu’il est devenu la propriété de tous les maliens, de tout le Mali. L’accord du peuple, voilà la différence, s’élèvera Mahmoud Dicko. Mauvais ou pas, l’accord de paix conçu sous la clairvoyante direction du président IBK, a en tout cas le mérite jamais égalé d’une onction populaire.
Et pour la première fois, dans l’histoire politique du Mali, un président de la République, laissera à la postérité l’image d’un homme qui a réfléchi et agi sur la base d’un consentement général.
Sory de Motti