Accusés de trafic de plaques minéralogiques et de cartes grises appartenant à l’Etat, plusieurs gendarmes et gardes sont aux arrêts, apprend-on. En effet, l’opération de contrôle et de saisie des véhicules non immatriculés a donné lieu à un autre phénomène, celui des fausses plaques et de fausses cartes grises. C’est un vaste réseau de fossoyeurs que les services secrets du pays viennent de mettre hors d’état de nuire. En réalité, ces fossoyeurs sont des porteurs d’uniformes, principalement des gendarmes et des gardes, qui auraient subtilisé frauduleusement des plaques et des cartes grises parmi celles réservées aux services de renseignements pour les revendre aux plus offrants. Tout serait parti des limiers qui ont constaté en circulation une série de numéros réservés spécialement pour les services secrets. Des enquêtes approfondies ont permis de comprendre la source du problème.
Des individus utiliseraient indûment des plaques et cartes grises initialement réservées aux services secrets maliens (Dgse). Au niveau des services secrets, ces séries de numéros sont utilisées pour des opérations spéciales. Pour le moment, on ignore la durée du trafic et le nombre de plaques volées. Une chose est sûre, plusieurs éléments de la gendarmerie et de la Garde Nationale sont impliqués dans ce trafic et sont actuellement à la disposition des services secrets. Parmi eux, il y aurait des proches de l’actuel ministre de la Sécurité, Général Sada Samaké. A suivre.