Malgré les efforts, plus de vingt ans après le lancement des unions économiques, les échanges intra-régionaux demeurent limités.
Après les politiques d’infrastructures régionales et agricoles, les autorités de la zone Franc ont décidé, en avril 2014, à Malabo de se tourner vers le renforcement de l’intégration commerciale et douanière. Des études ont été réalisées à cet effet.
Elles ont montré que l’intégration régionale en matière commerciale a été amorcée dès 1973 avec la création de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO). Cette intégration s’est renforcée en 1996 avec l’UDEAC et surtout en 1994 avec la création du marché commun et des unions économiques. Par ailleurs, la création en 1993 de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a également vocation à faciliter les échanges et les investissements dans la zone. Pourtant, plus de vingt ans après le lancement des unions économiques, les échanges intra-régionaux demeurent limités au regard des autres unions monétaires ou régionales même si, les politiques ont permis quelque peu d’avancer.
Selon l’étude relative à l’évaluation des gains attendus de l’intégration économique régionale dans les pays de la zone franc (FERDI, septembre 2012), l’intégration des pays de l’UEMOA leur a permis de commercer quatre fois plus entre eux sur la période 1995-2006 alors que la stimulation du commerce au sein de la CEMAC a été moindre. L’ampleur des flux de commerce au sein des entités régionales reste limitée, souligne t-elle. Il faut ajouter aussi que dans l’UEMOA, les échanges commerciaux représentaient environ 11,3% des échanges commerciaux totaux en 2013.
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