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Crise au Nord du Mali : L’impartialité de la MINUSMA de nouveau mise en doute par les mouvements d’autodéfense
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  Le 22 Septembre
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




Après la salve de piques lancée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, lors de la cérémonie de signature de l’Accord issu des négociations d’Alger, les critiques à l’encontre de la mission onusienne ne s’estompent guère. Bien au contraire.

Le mardi 19 mai 2015, c’était autour de la Plateforme des mouvements d’autodéfense de monter au créneau pour démonter le plan machiavélique de partition de notre pays que la MINUSMA tente de mettre en œuvre à travers son allégeance aux rebelles de la Coordination des mouvements dit de «l’Azawad» (CMA).

Si les Nations unies ont réussi à imposer la paix dans certains pays comme récemment en République Démocratique du Congo (ne serait-ce qu’une paix précaire) où elles ont maté le M23, au Mali le doute est plus que jamais permis quant à leurs intentions réelles. La Plateforme des mouvements d’autodéfense, comme la plupart des Maliens, accuse la mission onusienne de partialité, voire de complicité avec les irrédentistes touareg de la CMA sous la houlette du MNLA. Au grand dam de la paix et de la protection des personnes pour lesquelles elles sont, pourtant, présentes au Mali. Face à la presse, Me Harouna Toureh, Fahad Ag Mohamoud, Ould Matady et Haballa Ag Hamzatta, tous responsables de la Plateforme des mouvements d’autodéfense, qui s’oppose à toutes velléités sécessionnistes, l’ont réaffirmé à la Maison de la presse de Bamako au cours d’une rencontre avec les journalistes. Au cours de cette conférence de presse, les responsables de la Plateforme sont revenus sur la signature de l’Accord d’Alger et les contradictions de la MINUSMA sur le terrain.

A propos de l’Accord d’Alger, les conférenciers estiment que le document qui vient d’être signé ne ramènera pas la paix au Mali. Avant d’insister sur les dispositions sécuritaires contenues dans le document. «Nous savons que cet Accord n’est qu’un instrument. Il ne nous apportera pas la paix… Et nous estimons qu’à ce stade, il y a des questions urgentes qui doivent être traitées et qui sont dans l’Accord. Des questions essentielles pour l’atteinte des objectifs des populations du Mali. Je veux parler des questions de sécurité. C’est la question centrale de l’Accord. Le problème de sécurité nationale n’a pas été pris en charge de façon objective et définitive par la communauté internationale et par le Gouvernement du Mali en l’état actuel de ses forces armées qui sont cantonnées par la volonté de cette même communauté. Nous pensons qu’il est donc important parce qu’il est urgent, compte tenu de la détérioration de la sécurité dans le septentrion malien, que la question liée au redéploiement de l’armée, à la prise de mesures de sécurité immédiates en faveur des populations soient abordées par la communauté internationale de façon diligente » a insisté Me Harouna Toureh.

S’agissant de la situation sur le terrain et du jeu trouble de la mission onusienne, les responsables de la Plateforme ont dénoncé l’impartialité de la MINUSMA. Une impartialité qui se traduit par le silence assourdissant de cette mission face aux multiples exactions de la CMA et consorts sur les populations, principalement dans la région de Tombouctou et les nombreuses violations du cessez-le feu. Au même moment, ont-ils dénoncé, cette MINUSMA subordonne la paix au retrait des troupes de la Plateforme de Ménaka. «Quand il s’est agi pour nous de défendre les populations à Ménaka, alors que nous étions en position de légitime défense, cela a soulevé la polémique au niveau de la médiation internationale, notamment la MINUSMA. Nous avons reçu hier un document de la MINUSMA, qui avait plusieurs fois tenté de nous intimider et de nous obliger à quitter Ménaka. Malgré notre résistance, la MINUSMA continue de nous écrire et tente de nous impressionner en nous disant que tant que nous ne quitterons pas Ménaka, la paix ne sera pas totale dans l’espace territorial du Nord du Mali. Histoire de nous faire chanter. Puisque nous sommes arrivés à Ménaka, nous ne quitterons cette localité que par la volonté du peuple de Ménaka, du peuple du Mali. Nous ne bougerons pas d’un iota» a martelé Me Toureh.

Yaya Samaké
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