Plusieurs membres de la police onusienne dépendant de la MINUSMA, accusés d’avoir tué trois personnes au cours d’une manifestation à Gao et fait de nombreux blessés, en janvier dernier, ont été arrêtés pour être jugés dans leur pays d’origine. Rappelons que le 27 janvier dernier, des manifestants en colère s’étaient rassemblés devant le siège de la MINUSMA dans la Cité des Askia pour protester contre un accord conclu entre la mission et les narco-séparatistes visant l’installation d’une » zone de sécurité temporaire » incluant la localité de Tabankort. Ce, pour permettre aux rebelles d’attaquer les unionistes sans que ces derniers ne puissent réagir.
Dans un rapport, les Nations unies ont reconnu les faits en s’engageant à sévir contre les auteurs avant de promettre une indemnisation pour les familles des manifestants. Même si l’identité des policiers mis en cause n’a pas été révélée, d’aucuns disent qu’il pourrait s’agir de Rwandais. On dit de ces derniers qu’ils sont parmi les plus entrainés et expérimentés des troupes de maintien de la paix de l’ONU au Mali. Dans le cas d’espèce, la sanction prononcée contre les auteurs sera déterminée par la justice de leur pays d’origine. Reste maintenant à savoir où ils purgeront leur peine une fois la sentence prononcée.
Massiré DIOP